L’ex-ministre algérien du Trésor et candidat à la présidentielle d’avril, Ali Benouari, 62 ans, a dévoilé, mardi à Paris, les grandes lignes de son programme électoral, axé sur un « régime libéral » et une libéralisation du taux de change afin qu’un dinar soit égal à un euro.
Cet algéro-suisse, candidat de « 2014, a déclaré à l’AFP que « rien ne marche en Algérie » à l’exception du pétrole, Ce financier qui avait annoncé sa candidature en juillet à partir de Genève où il réside toujours, pense qu’a partir de 2019, l’Algérie n’aura plus rien à exporter » en raison de la consommation intérieure excessive du pétrole, et « ce serait la famine », prédit-il. Ali Benouari , le citoyen algéro-suisse , veut « pouvoir parler liberté » aux Algériens, « quelque chose qu’ils n’ont pas l’habitude d’entendre » dans un pays où « la fraude électorale s’est durablement implantée » depuis l’époque coloniale. Selon lui, le problème numéro un de la société algérienne est l’étouffement des libertés. « Brider la monnaie, c’est brider les citoyens.
Si un Algérien vivant en Algérie veut acheter une petite PME à Marseille dans le sud de la France, il lui faut une autorisation pour changer son argent », déplore ce candidat à partir de la Suisse. Aujourd’hui, une centaine de dinars équivaut à un euro, l’objectif est « un dinar = un euro », précise-t-il.
Mais ce candidat qui étale son programme avant même de valider sa candidature, devra en principe abandonner son passeport suisse, obtenu en 2000, s’il veut aller au bout de sa candidature, car la Constitution algérienne interdise au détenteur d’une double nationalité de se présenter à la magistrature suprême . Rappelons que ce dernier s’était déjà présenté à une présidentielle algérienne dans les années 90 et revendique trois candidatures, sans succès, à des élections locales ou nationales en Suisse.
Riad