“Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus fermes l’attaque terroriste contre le site d’In Amenas, en Algérie”, selon un communiqué approuvé par les 15 membres de l’instance.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a dénoncé, vendredi, l’attaque “haineuse” et la prise d’otages dans un complexe gazier dans le sud de l’Algérie par un groupe armé proche d’Al-Qaïda. “Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus fermes l’attaque terroriste contre le site d’In Amenas, en Algérie”, selon un communiqué approuvé par les 15 membres de l’instance. Le conseil appelle, en outre, les États à “coopérer activement avec les autorités algériennes”.
“Il est absolument essentiel que nous élargissions et approfondissions notre coopération contre le terrorisme avec l’Algérie et tous les pays de la région”, a déclaré, vendredi soir, pour sa part, Hillary Clinton après ses entretiens avec le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, en visite à Washington. Tout en relevant l’importance d’un renforcement de la coopération avec l’Algérie et d’autres pays de la région dans la lutte contre le terrorisme, la chef de la diplomatie américaine a souligné que “personne ne sait mieux que l’Algérie combien les groupes terroristes sont impitoyables”.
Elle a rappelé que l’Algérie “a mené une guerre terrible contre les terroristes durant plusieurs années et avec de grandes pertes de vie”. Elle a affirmé que les États-Unis “sont prêts à renforcer leur soutien à l’Algérie dans le cadre de la lutte mondiale contre l’extrémisme violent et le terrorisme dans le monde entier”. Elle a également précisé qu’“il ne s’agit pas seulement de la coopération avec l’Algérie, mais de la coopération internationale contre une menace commune”. En réponse à une question sur la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas où les troupes spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP) ont donné l’assaut pour neutraliser les ravisseurs, Hillary Clinton a estimé qu’il s’agissait d’une situation “extrêmement difficile et dangereuse”, tout en insistant sur le fait que l’attaque du site gazier d’In Amenas “est un acte de terreur”, et que “les auteurs sont des terroristes.
Ce sont eux qui ont attaqué cette installation et pris en otage les Algériens et d’autres personnes venues du monde entier qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes”. Quelques heures auparavant, la porte-parole du département d’État US avait réaffirmé l’intransigeance des États-Unis de ne pas négocier avec les terroristes. “Les États-Unis ne négocient pas avec les terroristes”, avait fortement insisté dans son briefing quotidien Mme Victoria Nuland en réponse à une question sur l’offre qui aurait été faite par les ravisseurs pour libérer les otages américains du site gazier d’In Amenas en échange de détenus islamistes emprisonnés aux États-Unis pour actes de terrorisme. De son côté, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a déclaré, hier matin au sujet de la prise d’otages en Algérie, que “cette affaire est extrêmement ignoble, nous ne pourrons jamais pardonner”. S’adressant aux hauts dirigeants gouvernementaux présents sur les lieux, il dira : “Je vous demande de faire de votre mieux pour s’assurer de la sécurité de nos ressortissants et de les sauver par n’importe quel moyen.
” “Je tiens à apporter une réponse ferme”, a déclaré M. Abe, cité par l’agence de presse Kyodo, appelant à poursuivre les efforts pour obtenir des informations précises sur la situation des otages, parmi lesquels se trouverait encore un Japonais. Quant au Premier ministre norvégien, il a déclaré, lors d’un point de presse vendredi, que “nous abordons un week-end où, en tant que nation, nous devons nous préparer à de mauvaises nouvelles”.
S’exprimant de nouveau, hier, le président français François Hollande a estimé que l’Algérie avait eu “les réponses les plus adaptées” lors de la prise d’otages car “il ne pouvait y avoir de négociations” avec les terroristes. “Nous n’avons pas encore tous les éléments mais, quand il y a une prise d’otages avec autant de personnes concernées et des terroristes aussi froidement déterminés, prêts à assassiner — c’est ce qu’ils ont fait — leurs otages, un pays comme l’Algérie a les réponses qui me paraissent, à mes yeux, les plus adaptées car il ne pouvait y avoir de négociations”, a déclaré le président français devant des journalistes lors d’un déplacement à Tulle (centre de la France).
M T