Alors qu’en 2017 le nombre de visas délivrés était à un peu plus de 9 000: La France délivrera moins de visas aux étudiants Algériens

Alors qu’en 2017 le nombre de visas délivrés était à un peu plus de 9 000: La France délivrera moins de visas aux étudiants Algériens
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Dans une interview livrée à TSA, Marc Sédille, consul général de France en Algérie a déclaré que cette année moins de visas seront accordés que l’an passé au profit des étudiants algériens, expliquant que cette diminution s’imposera par la stricte application de tout le dispositif en amont mis en place par Campus France et qui vise à permettre à un étudiant de réussir son projet. Dans ce sens, le consul général a fait savoir qu’une nouvelle stratégie nationale d’attractivité étudiante, visant en premier lieu à améliorer l’accueil des étudiants étrangers en France sera dévoilée par le Premier ministre français le 19 novembre, à l’occasion des Rencontres universitaires de la Francophonie organisées par Campus France.

Argumentant qu’il n’est pas facile de partir pour plusieurs années, loin de son pays, étudier dans un environnement que l’étudiant algérien ne connaît pas nécessairement, Marc Sédille a expliqué qu’il demeure nécessaire de mûrir son projet, de réfléchir à la manière dont l’étudiant postulant à l’obtention d’un visa inscrit dans le projet professionnel à venir, avant de faire le choix d’une université et d’avoir un entretien avec un conseiller. Pour le consul général, ceci est un cheminement, faisant remarquer que beaucoup renoncent en cours de route.

Dans ce même sillage Marc Sédille, consul général de France, a souligné que la délivrance des visas étudiant pour la France, ressort d’une politique nationale menée par la France. «Ce sont des visas de long séjour qui permettent à un étranger de pouvoir s’établir en France pour y faire des études. Campus France Algérie est l’interlocuteur des étudiants algériens qui veulent aller étudier en France» dira-t-il et d’expliquer qu’à l’issue de cet examen pédagogique interviendra l’instruction de la demande de visa. Préconisant aux étudiants, qui veulent aller étudier en France, de se préparer en commençant par aller sur le site de Campus France pour s’y informer et s’interroger sur les obstacles qui vont surgir, l’hôte de TSA a doublement insisté sur les questions matérielles. «Aller étudier en France, cela nécessite des ressources financières, il faut avoir bien en tête cette question, parce qu’on peut être un très bon étudiant et échouer parce qu’on n’a pas préparé correctement le financement de son projet» dira-t-il à ce sujet faisant remarquer que lors de l’examen de la demande de visa, le consulat va s’attarder sur cette question très importante. «Personne n’a intérêt à ce qu’un étudiant se retrouve à la rue au bout d’un mois parce qu’il n’a plus d’argent» a-t-il encore fait remarquer.

Des mesures d’exception pour ceux qui font la relation bilatérale

LG Algérie

Abordant le chapitre des dispositions consacrées au bénéfice des professionnels et les porteurs de projets, le consul général et rappelant que la France qui vient de mettre en place des partenariats avec des entreprises françaises, de grandes entreprises algériennes, avec des interlocuteurs institutionnels, des ministères, des organisations également telles que le Comité olympique, Marc Sédille a souligné que ces partenariats permettent d’obtenir des rendez-vous au centre VFS Global en 48 heures avec l’objectif de fluidifier la circulation de ces personnes qui ont besoin de se rendre en France pour des raisons professionnelles.

Pour autant, a-t-il toutefois fait remarquer, tous les demandeurs, quelle que soit leur qualité, sont tenus de présenter un dossier complet, conforme aux exigences Schengen. «Un contrôle accru est exercé lors de l’instruction des dossiers mais on prend en considération le fait qu’on a affaire à des gens qui sont des acteurs importants de la relation bilatérale entre la France et l’Algérie» dira en substance le consul général rappelant qu’un partenariat a été récemment signé avec la grande entreprise d’électroménager algérienne, Condor, pour permettre à ses salariés de pouvoir se rendre en France dans un cadre professionnel.

Notant qu’en 2017, 40% de visas de circulation avaient été délivrés aux Algériens, Marc Sédille a rassuré qu’au cours des prochaines années à venir, les Algériens qui ont des attaches fortes avec la France et des activités professionnelles régulières en France n’auront aucune difficulté pour aller et venir.

Accord sur les échanges des jeunes actifs, pour un meilleur développement des relations bilatérales

Qualifiant l’accord sur les échanges des jeunes actifs d’initiative formidable, le consul général a estimé qu’il devient nécessaire de le mettre en œuvre soulignant la mise en branle de la première phase dudit accord, phase pratique, portant organisation des guichets à savoir ; Qui fait quoi ? Comment organise-t-on le traitement des demandes ?

Au sujet de cet accord il a révélé que les autorités de son pays sont impatientes d’avancer sur ce dossier, argumentant que cela va dans le sens de la mobilité des jeunes et de ces personnes dont parlait le président de la République à Charleville-Mézières, de ces gens qui sont des ponts entre les deux pays et qui font la relation bilatérale. « C’est un accord porteur d’avenir, porteur d’espoir» a-t-il fait remarquer.

Pour rappel, l’accord sur les échanges des jeunes actifs a été signé entre la France et l’Algérie et vise à permettre aux jeunes des deux pays, âgés entre 18 et 30 ans, d’avoir une expérience professionnelle à l’international et profiter de cette expérience pour réussir leur carrière professionnelle une fois de retour dans leur pays d’origine. Il s’agit d’un accord qui va dans le sens du développement de la relation bilatérale.

Zacharie S Loutari