La Bourse de Milan a été ébranlée hier par la chute de l’action de Saipem de près de 34 %, suite aux déclarations de la nouvelle équipe dirigeante qui a revu en baisse les chiffres attendus pour l’exercice 2012.
Les nouveaux responsables de la société d’engineering italienne ont également alerté leurs investisseurs sur la faiblesse du carnet de commandes. La capitalisation de l’entreprise est passée de 13,5 milliards d’euros à moins de 9 milliards, perdant ainsi, en une seule journée, près de 4,5 milliards. Le nouveau P-dg de l’entreprise, Umberto Vergine, a annoncé conjointement avec le directeur financier Giuseppe Caselli que les prévisions ont été revues à la baisse à la fois pour l’exercice de 2012 et celui de 2013. «L’examen de la nouvelle équipe de direction a conduit à une approche plus prudente aux prévisions et le Conseil est convaincu que les perspectives de Saipem pour 2013 et au-delà sont représentées avec précision. Bien que 2013 sera une année difficile», a-t-il déclaré. D’autre part, le parquet de Milan poursuit toujours ses investigations sur le cas de corruption avec les responsables algériens, en relation avec les contrats attribués par la Sonatrach. Les nouveaux responsables de Saipem se sont refusés à évoquer cette question dans leur déclaration annuelle. En Algérie, Saipem est toujours préqualifiée par la Sonatrach pour la réalisation de plusieurs projets d’infrastructures, dont le montant total est estimé à quelque 4 milliards de dollars. Les nouveaux responsables de l’entreprise italienne espèrent régler définitivement les litiges avec les autorités algériennes et accéder ainsi aux marchés de la Sonatrach.
Mokhtar Benzaki