Alors qu’elle accuse déjà un retard considérable ,Algérie Télécom perd une dizaine de milliards !

Alors qu’elle accuse déjà un retard considérable ,Algérie Télécom perd une dizaine de milliards !

En dépit des efforts considérables consentis ces dernières années, le secteur de la poste et des télécommunications reste encore confronté à de multiples problèmes.

Certes le signal n’est pas au rouge, mais et de l’avis même du premier responsable du secteur, des retards et des manques sont constatés à plusieurs niveaux d’activité affectant à la fois les services de la Poste et ceux des télécommunications. Ceci sans parler de “la négligence humaine”, accuse le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de télécommunications, Moussa Benhamadi. Autant de dysfonctionnements qui ne cessent de causer de sérieux préjudices aussi bien aux citoyens qu’aux institutions relevant du secteur. `À ce titre, c’est Algérie Télécom qui en fait, une fois de plus, les frais. Cette entreprise, confrontée auparavant à la difficulté de récupérer ses créances auprès de plusieurs institutions publiques, est aujourd’hui victime du non-paiement de centaines de factures par ses clients “non identifiés”.

Algérie Télécom aura ainsi perdu “des dizaines de milliards pour faute de paiement de ces clients ayant falsifié leur pièce d’identité au moment de leur abonnement”, a révélé M. Benhamadi, à partir de Tlemcen où il avait atterri, avant-hier, dans le cadre de sa visite de trois jours, effectuée successivement dans quatre wilayas limitrophes de l’Oranie, (Oran, Aïn Témouchent, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès). La récupération de cette somme perdue relèverait aujourd’hui presque de l’impossible. “Ce serait vraiment difficile à Algérie Télécom de pouvoir récupérer cet argent”, avoue le ministre, présentement incapable d’avancer la moindre solution possible.

“La négligence, l’autre souci de Benhamadi

Outre ces difficultés affectant de manière directe le budget de l’entreprise, la série d’incendies, qui a ravagé ces dernières années plusieurs de ses structures, ne pénalise pas moins Algérie Télécom. Qui serait alors derrière cette cascade d’incendies causant souvent des dégâts considérables à l’entreprise ? Dans sa réponse, le premier responsable du secteur n’hésite pas à montrer du doigt “la négligence” préméditée par certains employés d’Algérie Télécom, lesquels seraient, selon lui, tomber dans la facilité de mener leur tâche et laisseraient parfois “des chambres de fouille ouvertes”. “Dans la majorité des cas, les incendies sont le résultat de négligence d’employés qui ne scelleraient pas les chambres de fouille après les travaux de maintenance”, a estimé le ministre. Tout ceci se passe au moment où Algérie Télécom est appelée à relever le défi d’améliorer ses services et de se mettre au diapason des technologies très avancées à même de satisfaire le besoin national en matière de connexion au réseau Internet et autres prestations. En ce sens que le ministre ne ratera pas de rappeler à l’ordre, à chacune de ses haltes, les responsables en charge du secteur, les exhortant à multiplier leurs efforts pour bien mener leur mission de satisfaire le besoin national en la matière, en procédant à l’exécution rapide des programmes définis par le secteur. Conscient du fait que dans le domaine des télécoms, “une année équivaudrait à 10 années par rapport à d’autres secteurs”, vu le rythme effréné du développement des technologies, M. Benhamadi insiste entre autres, sur la nécessité de généraliser “le plus tôt possible” le réseau de fibre optique à travers toutes les communes du pays, tout en l’accompagnant par l’installation du réseau MSAN. Une démarche, dit-il, à même de rattraper “le retard accusé” dans ce domaine, comparativement à plusieurs pays émergents.

À ce titre, M. Benhamadi insistera auprès des responsables locaux des wilayas visités, sur l’importance de revoir leur vision de gestion des bureaux de poste à même d’assurer de meilleurs services aux citoyens. En vue de remédier à la problématique de manque de bureaux de poste, signalés dans plusieurs communes, le ministre insiste, par ailleurs, sur la nécessité de “raisonner en termes de population et du nombre de guichets occupés”.

F. A.