La grève des travailleurs du tramway d’Oran s’est prolongée pour la quatrième journée consécutive, immobilisant par la même occasion la ligne du tramway qui depuis jeudi dernier, fonctionne avec le service minimum.
En effet, depuis le début de la grève, ce ne sont que six rames qui sont en service, fonctionnant avec des intervalles entre chaque rame allant de 40 minutes à une heure.
N’aboutissant pas à un canal d’entente, le bras de fer entre les travailleurs et leur direction s’est endurci, et les grévistes comptent sur l’intervention rapide du ministère du Transport pour trancher sur ce litige.
Même avec le service minimum, la situation n’a pas été forcément du goût des usagers, qui se sont habitués à ce moyen de transport tout récent à Oran, notamment les abonnés qui se demandent si les journées de grève seront prises en compte. Avoisinant les 800 millions de centimes depuis le début de la grève, les pertes financières journalières sèches de la Setram ne sont pas négligeables et peuvent avoir des conséquences lourdes sur la comptabilité de la société. Rappelons que les agents-stoppeurs régulant la circulation dans le tracé du tramway, ont été rejoints par des agents issus d’autres secteurs du tramway qui ont mis en exécution leur menace en paralysant la ligne.
Ainsi, plus de 200 travailleurs du tramway d’Oran ont entamé un mouvement de grève à partir de jeudi, pour une durée indéterminée. Les protestataires et à l’issue d’une assemblée générale, tenue mercredi dernier, ont décidé de passer à la protestation après avoir exposé à la direction leurs revendications socioprofessionnelles.
Les travailleurs grévistes, qui ont procédé dès jeudi au blocage de l’entrée principale du centre des commandes du tramway sis à Sidi Maârouf, accrochant des banderoles à travers lesquelles, reprochent à la Setram, société qui gère le tramway d’Oran, entre autre le volume de travail journalier qui dépasse les horaires réglementaires, et par ce fait, les heures supplémentaires accomplies ne sont pas comptabilisées. Pour certains agents notamment ceux qui régulent la circulation au niveau des carrefours, cela demande la prolongation de leurs contrats de travail», dira un des travailleurs. Selon les protestataires, le non-paiement de plusieurs primes et avantages sociaux n’ont été honorés par leur direction.
S. Messaoudi