Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) débattra de la question du changement et de la transition démocratique à l’occasion de son université d’été, prévue les 16, 17 et 18 octobre prochains à Béjaïa.
Une occasion pour le président du parti, Mohcine Belabbas, de descendre sur le terrain et donner « un coup de pouce » à ses collègues de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), déjà en activité depuis quelques jours. L’on parle surtout d’Abderrezak Mokri et de Djilali Soufiane, respectivement présidents du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et de Jil Jadid. En effet, après que l’instance de concertation et de suivi de l’opposition ait décidé d’aller à la rencontre des citoyens, beaucoup de membres ont brillé par leur absence.
Ce qui pourrait causer un décalage entre les initiateurs de la démarche de transition. Pourtant, au RCD, le problème ne se pose même pas. « Nous ne pensons pas qu’il pourrait y avoir décalage. Chacun des partis travaille de son côté, comme prévu lors de la dernière réunion. Pour notre parti, il y a une activité très importante, qu’est l’université d’été, que nous tiendront les 16, 17 et 18 octobre à Souk El Tenine (Béjaïa), où les participants traiteront de la question de la transition », a répondu, hier, Atmane Mazouz, chargé de la communication au RCD. Le sommet regroupera, selon notre interlocuteur, « plus de 500 participants, qui viendront de toutes les wilayas du pays ». Un grand événement, estime-t-il, « que nous devons réussir ». D’autres sorties sont-elles prévues par la direction du parti ? Atmane Mazouz dit que « les préparatifs pour l’université d’été sont prioritaires, bien que les bureaux régionaux dans les wilayas soient toujours sur le terrain ».
Outre la transition, plusieurs thématiques seront abordées à l’occasion de l’université du RCD, notamment les syndicats, les droits de l’homme et la diplomatie. Généralement présent aux grands événements du RCD, même après son retrait, Saïd Sadi ne sera pas, cette fois-ci, parmi les siens. « Je ne pense pas qu’il soit disponible pour être au rendez-vous », nous dira M. Mazouz, qui confirme, en revanche, la présence d’Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Communication et membre de l’instance de concertation et de suivi de la CLTD.

Infatigable Mokri
Contrairement à d’autres partis ou personnalités de l’opposition, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, semble engagé corps et âme sur le terrain pour l’objectif du changement et de la transition. Le programme chargé, le nombre de wilayas qu’il doit sillonner et les rencontres prévues pour cette semaine nous renseignent sur la volonté acharnée du chef islamiste, qui, depuis son élection à la tête du MSP, semble avoir trouvé un second souffle, l’inscrivant dans l’opposition radicale au système en place. Depuis Mascara, Mokri a déclaré hier que « le MSP est à la recherche d’un véritable consensus entre le pouvoir, l’opposition et le reste de la classe politique, dans le seul intérêt du pays et pour le prémunir des dangers qui le guettent sur tous les plans ». Lors de son allocution à l’ouverture des travaux du colloque régional des élus, qui a regroupé douze wilayas de l’ouest du pays, M. Mokri a expliqué que le consensus recherché par le MSP est « basé sur un dialogue transparent, objectif et constructif, loin des protocoles qui n’arrangent pas les intérêts de l’Algérie ». Le MSP, a ajouté M. Mokri, « milite pour la réhabilitation de la pratique politique et partisane, et pour faire de la démocratie et des élections transparentes le moyen pour arriver au pouvoir ».