Mohamed Lakhdar Alloui, au forum d’El Moudjahid.
Ceux qui avaient essayé de faire capoter le projet, sous prétexte qu’il n’était pas fiable, ont perdu la partie. Alger aura, dans trois ans, sa grande mosquée.
Le bras de fer, engagé entre les partisans du projet et ceux qui y étaient fermement opposés, a tourné, finalement, à l’avantage des premiers. Après mûre réflexion, les hautes autorités du pays ont donné leur feu vert pour la construction d’une grande mosquée à Alger. Selon ses concepteurs, Djamaâ El Djazaïr n’est pas qu’une oeuvre grandiose destinée à la pratique du culte, mais un monument unique, qui réhabilitera la capitale et lui fera retrouver son statut de ville scintillante de la Méditerranée. C’est en tout cas ce que nous a déclaré, en substance, Mohamed Lakhdar Alloui, à l’occasion du forum d’El Moudjahid.
Désigné à la tête de l’entreprise en charge du projet, il a saisi l’occasion pour expliquer les grandes lignes du projet et de rassurer tous ceux qui doutent de sa fiabilité. Selon lui, le projet est bien ficelé et toutes les études de faisabilité ont été confiées à des bureaux d’études ayant fait leurs preuves en la matière.
Se référant au cahier des charges et à la multitude de documents relatifs au projet, M.Alloui a indiqué que le dossier comporte 12.000 pages et pèse près de 100 kg. C’est en 2007 que la première étude géotechnique a été faite et c’est le Laboratoire national de l’habitat et de la construction qui s’en était chargé.
Ce fut ensuite le CTC et d’autres organismes spécialisés dans l’analyse des sols qui ont été sollicités pour donner leur avis. S’interdisant d’engager une quelconque polémique avec ceux qui ont tenté de faire avorter le projet, en prétextant le mauvais choix du terrain et des risques en cas de tremblement de terre, l’invité du forum est catégorique: «Le site choisi pour l’implantation de la future mosquée n’est pas situé dans une zone à haut risque». Evoquant les résultats des analyses effectuées sur ce site, M.Alloui, réfute les arguments alarmants avancés par les adversaires du projet, en soulignant que «le sol de type S1 est ferme et que la terre classée, elle, de type S2, ne pose aucun problème, de même que les autres analyses qui confortent les premières».
S’agissant des entreprises sollicitées pour réaliser le projet, il a déclaré que seulement sept d’entre-elles ont été retenues sur les 57 qui avaient retiré le cahier des charges, «Nous avons lancé un appel d’offres national et international auquel ont répondu 57 entreprises issues des quatre continents. Nous n’en avons retenu que sept parce que, toutes les autres ne remplissaient pas les conditions».
Le choix s’est porté sur les entreprises chinoises qui jouissent d’une grande expérience en la matière et qui disposent de gros moyens financiers et de techniciens et ingénieurs qualifiés pour réaliser le projet. «Toutes les capitales mondiales ont des monuments qui datent de plusieurs siècles. Nous voulons qu’Alger ait le sien qui résiste au temps qui passe», a-t-il expliqué.