Un des 17 marins algériens du «MV Blida» capturé par des pirates somaliens a été libéré, avant-hier, selon Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. L’identité de l’otage n’a pas été encore dévoilée.
M. Belani s’est limité à affirmer que «le marin algérien» a été libéré pour «des considérations humanitaires», lui et un autre otage de nationalité étrangère. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ce marin «a été transporté vers une institution hospitalière» de la région. Son état de santé, indique l’orateur, «n’inspire pas d’inquiétude particulière». M. Belani a soutenu que «les autorités algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir la libération de tous nos compatriotes dans les meilleurs délais possibles». Sans toutefois préciser la procédure à suivre, pour ce faire. Cela puisque l’Algérie ne compte verser aucun sou aux pirates somaliens. Bien que les négociations pour la libération des marins sont en cours, on ne sait toujours pas de quelle manière l’Algérie va agir pour convaincre les pirates somaliens, qui semblent intran-sigeants sur le paiement d’une rançon en contrepartie du retour de ces citoyens sains et saufs, chez eux. La libération de cet otage constitue un pas en avant et pourrait constituer un signe de bonne volonté de la part des pirates, qui semblent pressés à percevoir le butin. Reste maintenant à savoir comment les autorités algériennes vont poursuivre le reste de la négociation d’autant que le mobile de cette prise d’otages n’est autre que l’argent. Une demande qui se heurte au principe défendu par l’Algérie, consistant en le refus de payement de toute rançon aux terroristes et aux réseaux criminels. Une position que les familles des otages n’ont pas beaucoup appréciée, eux qui voulaient que leurs époux, pères et frères regagnent, coûte que coûte, le pays. Plusieurs mouvements de protestation ont été observés par ces familles afin de forcer la main aux responsables politiques. Il n’empêche que du côté du ministère des Affaires étrangères, l’on ne cessait pas de rassurer les familles éplorées, mais sans que rien de concret ne soit annoncé pour apaiser leur douleur. Ainsi, la libération de cet otage devrait redonner espoir aux familles, surtout les réconforter quant à un éventuel dénouement de cette affaire. Des informations avaient déjà fait état des mauvaises conditions de détention des marins, dont certains souffraient de plusieurs maladies qui ont empiré par l’absence de toute prise en charge. Des rumeurs sur le décès d’un des marins avaient même circulé avant que le ministère des affaires étrangères n’apporte un démenti catégorique à cette information. Il est à préciser que le cargo «MV Blida» a été capturé le 1er janvier dernier alors qu’il se trouvait à 150 miles au sud-est du port de Salalah (Oman) et se dirigeait vers le port de Mombasa au kenya. A son bord se trouvaient 27 membres d’équipage, parmi lesquels 17 algériens. Tout compte fait, les autorités algériennes sont actuellement face à une véritable bataille contre le temps, pour sauver la vie des 16 marins algériens, qui se trouvent encore entre les mains de leurs ravisseurs.
Par Aomar Fekrache