Des vidéos diffusées sur Internet montrent des «rebelles» menaçant d’«exporter» leur révolution en Algérie.
Surenchère politique ou volonté malintentionnée? Des vidéos diffusées sur Internet montrent des «rebelles» menaçant d’«exporter» leur révolution en Algérie. Des correspondants de la presse étrangère et d’autres envoyés spéciaux, y compris le confrère du journal arabophone Echourouk, rapportent des témoignages des rebelles qui promettent le déclencher leur révolution même…en Algérie.
L’une des vidéos diffusées sur le Net, montre un homme barbu, armé et en uniforme parler au nom des «révolutionnaires» du CNT qui se portent, selon lui, volontaires à aider par «tous les moyens» la révolution en Algérie. «Nous nous portons prêts à aider, par tous nos moyens, la réussite de la révolution en Algérie», a-t-il lancé sous le crépitement des tirs de rafales. Un autre «combattant» est allé plus loin en proposant d’alimenter en armes «la révolte en Algérie». Aujourd’hui, des armes de tous calibres circulent anarchiquement dans ce pays frontalier. Selon les rapports de la presse étrangère, l’intervention de ces combattants est loin d’être un cas isolé. Ils affirment que les combattants du CNT avaient discuté lors d’une réunion «interne» le sujet en question. Et d’assurer qu’ils gardent toujours une rancune envers l’Algérie qui avait mis du temps pour reconnaître le CNT comme seul représentant du peuple libyen. Ces «menaces» interviennent à l’heure ou Seïf el-Islam promet au CNT de venger son père. Dans une déclaration à un site d’information, le fils de feu Mouamar El Gueddafi menace de transformer en cauchemar la vie des nouvelles autorités libyennes en semant la mort dans tous les lieux en Libye. En ce qui concerne les menace des combattants, -qui parlent au nom du CNT- contre l’Algérie, il faut dire que cela n’engage aucunement les nouvelles autorités libyennes, dont le rapprochement avec les dirigeants algériens est un fait avéré.
Mieux encore, la sortie étonnante et inattendue des «ces combattants» intervient à la veille du déplacement d’une délégation importante du Conseil national de transition libyen à Alger. Hasard du calendrier ou volonté de nuire aux relations entre les deux parties? Cette polémique n’est pas la première du genre. L’Algérie a été accusée, à tort et à travers, d’envoyer des mercenaires pour soutenir l’ancien régime. C’est ce qui avait créé une crise. Une information que l’Algérie avait dénoncée à maintes reprises. Même les partenaires occidentaux et les membres de la coalition internationale, le Nato, avaient catégoriquement rejeté cette accusation contre l’Algérie. C’était le cas des Etats-Unis d’Amérique, de la France et de la Grande-Bretagne. Les relations entre les deux pays se sont beaucoup améliorées et revêtent un caractère officiel. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé, à maintes reprises, que les relations entre l’Algérie et le CNT vont dans la «bonne direction». «Nous avions des relations informelles avec le CNT, qui sont devenues aujourd’hui officielles», a indiqué M. Medelci.
Il a ajouté que les contacts sont «réguliers» et «quasi quotidiens», avec aussi bien le président Mustapha Abdeljalil que le président de son conseil exécutif, M. Mahmoud Jibril. M. Abdeljalil avait manifesté à l’ambassadeur d’Algérie à Tripoli son intérêt pour la construction d’une coopération multiforme, solide et ambitieuse avec l’Algérie. A la lumière de ces déclarations et celles faites par quelques combattants, il ressort que des parties cherchent à saborder le développement des relations bilatérales.
Car la sortie de ces révolutionnaires qui souhaitent «embraser» l’Algérie, ne va pas dans le sens d’un renforcement des relations tel que souhaité par les dirigeants des deux pays.