Le projet du métro d’Oran, dont les travaux, notamment l’étude du sol, ont été récemment lancés, connaît déjà ses premiers couacs et son premier conflit social. En effet, un préavis de grève a été déposé par les travailleurs d’une entreprise spécialisée dans les travaux d’engineering et géotechniques engagée pour la concrétisation de ce projet.
Dans une lettre adressée aux autorités locales, à l’inspection du travail et aux instances judiciaires, dont nous détenons une copie, les travailleurs de cette entreprise menacent de paralyser le chantier si leur plateforme n’est pas prise en charge. Selon le même document, les travailleurs «dénoncent le licenciement arbitraire d’une quinzaine de leurs collègues».
Il est notamment exigé la régularisation de leur situation vis-à-vis de la sécurité sociale, le versement des salaires des trois derniers mois (février, mars et avril).
Les travailleurs de cette entreprise ont précisé que leur action de protestation sera entamée à partir du 21 de ce mois pour une durée indéterminée. Ils dénoncent, d’autre part, le non-respect des procédures réglementaires, lors de la résiliation des contrats d’une quinzaine d’employés, dont des topographes et des architectes. D’autre part, ils qualifient de «fallacieux l’argument avancé par leur employeur selon lequel l’entreprise est en manque de liquidités, alors qu’elle justifie d’un bon plan de charge», ont-ils indiqué.
F. B.