« El toro del negro », est une villa d’Italie. Elle a la particularité d’être le berceau du traitement du corail qui est vendu à 1.800 euros provenant essentiellement de l’Algérie via la contrebande.
Du corail justement, il en a beaucoup été question aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale. Il a été au centre de l’ensemble des interventions des députés à l’occasion de la présentation par Sid Ahmed Ferroukhi du projet de loi amendant celui de 2001, relatif à la pêche et aux ressources halieutiques que L’Éconews a déjà décliné les grandes lignes. Si les députés ont salué les amendements introduits dans le nouveau texte, près d’une soixantaine, il n’en pas moins déploré que 80% des dispositions renvoient à la voie règlementaire, sachant que pour n’importe quel texte de loi promulgué les décrets d’application et autres arrêtés les précisant mettent du temps pour être pris.
Interdite depuis 2001, la pêche au corail s’est quand même poursuivie à travers son braconnage par ceux que les élus de la nation ont qualifié de « mafia du corail » qui utilisent des moyens illégaux pour l’extraire à telle enseigne qu’il risque de disparaître. Celui qu’on appelle l’or rouge est par la suite transféré à l’état brut vers la France et les Etats-Unis via la Tunisie, puis l’Italie où il est transformé et travaillé. Les locataires du bâtiment Zighoud Youcef ont exigé que la pêche du corail qui sera rouverte l’année prochaine soit interdite aux étrangers.
Dans les ébats, il a également été question du poisson de manière générale et de la sardine, communément appelée la viande du pauvre, qui se raréfie au point où son prix a atteint parfois les 700 Da le kg. En effet, la pêche du poisson s’est sensiblement réduite depuis une quinzaine d’années. L’Algérie pêchait 337.000 tonnes alors qu’elle ne retire présentement du fond de la mer que 72.000 tonnes.
Une situation engendrée par le délaissement du secteur, ce qui ouvert la voie aux contrebandiers de profiter de l’occasion pour le vendre au large des côtes aux étrangers, à l’image du thon rouge. Certains intervenants ont d’ailleurs demandé à ce que cette vente au large soit interdite. L’un des élus a indiqué que les ressources de l’Algérie comprenaient 149 espèces de poisson, dont 90% sont méconnus des Algériens. Des propositions visant à améliorer les conditions des70.000 marins-pêcheurs, dont 52.000 n’ont aucune couverture sociale, à faciliter le développement du secteur à travers l’octroi de crédits avec les mêmes avantages contenus dans les différentes lois de Finances, ont été avancées.
Faouzia Ababsa