Alors que quatre syndicats suspendent la grève dans l’éducation,Le Snapest veut toujours paralyser les écoles

Alors que quatre syndicats suspendent la grève dans l’éducation,Le Snapest veut toujours paralyser les écoles

Poursuite du débrayage

La grève a de fortes chances de se poursuivre aujourd’hui.

Le Snapest ne flanche pas. Malgré la décision des autres syndicats de l’Education nationale de suspendre la grève, le syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique Snapest réfute cette idée. «Nous avons décidé de poursuivre la grève», nous déclare avec fermeté M. Meziane Meriane, porte-parole du Snapest. «La grève se poursuivra la journée du dimanche 16 octobre 2011», rapporte-t-il.

«Dimanche, nous allons tenir des assemblées générales dans les établissements, en attendant la décision du bureau national qui va entériner les décisions des assemblées générales et savoir ainsi jusqu’à quand la grève se poursuivra», a ajouté M. Meriane. Ce dernier précise que son syndicat, le Snapest, a également refusé de parapher le procès-verbal commun avec le ministère de l’Education nationale. Quelles sont les raisons qui ont poussé le Snapest à poursuivre son débrayage et s’abstenir de signer le procès-verbal? M. Meriane répond sèchement: «Ce procès-verbal est un leurre. Les résultats de la réunion avec la tutelle n’a nullement solutionné les problèmes que nous avons soumis».

Le porte-parole du Snapest explique qu’après l’étude du dernier procès-verbal, son syndicat a constaté avec amertume que «les primes de leurs camarades enseignants du Sud sont toujours calculées par rapport à l’ancien salaire de base et que les rappels de la correction apportée aux primes ne seront versés qu’après 18 mois». Le Snapest dénonce également un «revirement dans les décisions de la tutelle concernant les oeuvres sociales». Pour le Snapest, les résultats de ce dernier round de négociation ne reflètent donc nullement les «repères revendicatifs tracés depuis 2003».

Le Snapest rappelle de ce fait que ces repères étaient un salaire digne, que les dernières augmentations acquises ont vite été rattrapées par l’inflation. Il était également question d’une retraite à 25 ans que les conditions de travail ont rendue nécessaire. Un statut pour le corps de l’éducation et l’amélioration de la médecine du travail.

D’autres revendications, telles que le logement, les primes des travailleurs du Sud, la préservation de l’enseignement technique, l’avancement du plan de carrière sont venus s’implanter dans les luttes émanant toujours des bases syndicales. C’est donc seul contre tous que le Snapest a décidé de poursuivre sa lutte, surtout que les autres syndicats coordinateur de ce mouvement de protestation, à savoir l’Unpef, le Cnapest, le Snte, et le CLA, ont appelé à suspendre le débrayage et cela à partir d’aujourd’hui, estimant que la tutelle avait en partie solutionné leurs doléances laissant ainsi aux autorités le temps pour appliquer leurs engagements.

La grève a donc de fortes chances de se poursuivre aujourd’hui, a moins que les professeurs suivent l’appel des autres syndicats. En tout cas, si l’appel à la poursuite du débrayage Snapest réussit, ce serait pour lui une démonstration de force…