La révision à la hausse des tarifs de transport urbain et suburbain ne s’est pas accompagnée sur le terrain par une amélioration, ne serait-ce, que minime des prestations de services.
Bien au contraire, les usagers continuent de subir tous les jours le diktat des transporteurs privés qui violent toutes les règles au vu et au su de tous. Et même les campagnes répressives menées de temps à autre par la direction des Transports de la wilaya d’Oran (DWTO) ne semblent pas dissuader les transporteurs «indélicats».
Ainsi durant l’année 2012, près de 350 véhicules de transport collectif ont été mis en fourrière pour diverses infractions: non-respect des itinéraires et du code de la route, arrêts fictifs et chaotiques sur des lieux publics non autorisés, non-respect des arrêts officiels, surcharge technique et courses-poursuites.
Une mise en fourrière d’une période de 8 à 20 jours assortie du payement de fortes amendes a été prononcée à l’encontre des contrevenants. Ces derniers ont été épinglés par la commission de discipline, composée des représentants des services concernés (DTWO, police, gendarmerie nationale) et des représentants syndicalistes, pour non-respect des itinéraires et surcharge technique.

Outre la mise en fourrière des véhicules, les mêmes services ont verbalisé une centaine de chauffeurs, dont certains ont fait l’objet de retrait des permis de conduire. Si les services concernés se félicitent de ces chiffres, les usagers ne constatent aucun changement sur le terrain du comportement des transporteurs.
Les nombreuses plaintes des usagers restent généralement sans suite. Certains transporteurs refusent carrément de joindre leurs terminus. Des usagers sont laissés en rade en milieu de chemin, alors que d’autres sont trimballés comme des moutons d’un bus à l’autre.
A. Saïd