La grogne sociale reprend de plus belle en ce mois de novembre. Le front social s’agite après une accalmie qui n’aura finalement pas trop duré. Les élections municipales prochaines se profilent déjà sous le sceau de la protesta. Des secteurs aussi importants les uns que les autres risquent la paralysie.
Le dossier des gardes communaux, l’Education nationale, l’administration et l’Enseignement supérieur, autant de secteurs frappés par des mouvements de protestation qui tournent autour de revendications socioprofessionnelles.
Il s’agit des dossiers classiques que les départements concernés n’arrivent pas à résoudre. Chaque lundi, depuis quelques semaines déjà, les corps communs de la Santé publique tiennent des sit-in pour demander l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles et dénoncer la non-prise en charge de leurs doléances.
Mais la tutelle qui campe sur sa politique de «fuite en avant» n’offre d’autre choix à cette catégorie de travailleurs que d’aller vers une grève illimitée. Le secteur des Transports pourrait être également touché par des actions similaires ; la tension monte de nouveau au sein de l’Etablissement du transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa).
Le protocole d’accord signé par la direction générale et la Fédération nationale des travailleurs des transports (FNTT) le 16 octobre dernier après 3 jours de grève n’a pas été appliqué. Aussi, il y a le cas des contractuels qui devaient être confirmés, mais qu’ils ne l’ont pas été jusque-là.
Il y a aussi cette grave interférence de l’administration de connivence avec un ancien syndicaliste de l’Etusa, qui entrave l’opération de renouvellement des instances syndicales déclarées vacantes après la suspension du secrétaire général du syndicat d’entreprise, conclut notre interlocuteur.
Les travailleurs des communes quant à eux menacent de recourir à la grève au courant de ce mois de novembre, après avoir observé à la fin du mois dernier un débrayage de 8 jours. La Fédération nationale du secteur des communes, (FNSC), affiliée au Snapap, convoquera son conseil national le 10 novembre prochain, à l’issue duquel une décision sera prise.
Pour leur part, quatre coordinations du Syndicat national des travailleurs de l’Education nationale (SNTE), à savoir la Coordination des conseillers de l’orientation scolaire, celle des corps communs et les coordinations des intendants et des laborantins comptent entamer un mouvement de protestation à partir du 10 novembre.
Les syndicats de l’Education quant à eux ont fait des revendications des travailleurs du Sud, celle liée notamment à la prime de zone, une cause commune et menacent de paralyser les établissements scolaires du Grand Sud dans les prochaines semaines.
Pour conclure, on citera aussi le cas des gardes communaux, toujours en attente de l’application de la décision ministérielle concernant principalement les augmentations de salaires, entre autres, sans quoi, ils renoueront avec des actions de protestation
Rebiha Akriche