Comment la vallée du M’zab, une si douce et paisible localité, emprunte la voix de la violence ? Mais si la vie semble encore dure à Ghardaïa avec les derniers violents affrontements communautaires qui ont opposés Chaâmbis (Arabes) et Mozabites (berbères musulmans de rite ibadite, branche du chiisme, l’espoir de tourner la page et redevenir comme avant frères (Chaâmbis-Mozabites) malgré cette différence entre les rites et les habitudes des deux communautés demeure une obligation puisque l’unité et la stabilité de l’Algérie l’oblige.
Oui, les enfants de Ghardaïa, sont conscients que le mal qui a frappé leur union ne vise pas seulement leur ville, mais à travers eux vise toute l’Algérie. Le diable de la politique qui à chaque rendez-vous avec le futur, alors que le pays se prépare à un changement démocratique pacifique à travers les urnes du scrutin d’avril 2014, tente d’alimenter la confusion dans le but d’importer le printemps arabe.
Un plan satanique élaboré par le juif BHL et ses amis de la France qui ne pouvaient digérer la question du « comment le printemps arabe se heurte au mur de l’Algérie » et cette exception algérienne, ne cesse de faire courir les ennemis de l’Algérie dans les quatre coins du pays pour allumer le feu. Et c’est Ghardaïa, qu’un simple différend autour d’un cimetière entre mozabite et Chaâmbis en mai 2013, sur fond d’élection présidentielle, aurait servi d’étincelle.
A un mois d’une élection présidentielle en Algérie, la poussée de la violence transforme la région du Mzab en arène de guerre entre deux communautés frères, qui vivaient dans un voisinage de paix et fraternité depuis des siècles. Une petite rixe et c’est le début des affrontements intercommunautaires sans lendemain bilan : trois morts et une centaine de blessés à Ghardaïa, des commerces privés, des logements et des établissements publics incendiés. Ainsi à un mois de la présidentielle, la ville millénaire est paralysée par des attentats meurtriers pour laisser la place à la peur pour offrir à l’opinion internationale un spectacle de chaos sous forme d’une invitation aux diables qui scandent pour le printemps arabe , qui n’attendent que l’occasion pour souligner en rouge sur la mention de l’exception algérienne.
Qu’est-ce qui a change a Ghardaïa !?
Depuis le onzième (11) siècle, Ghardaïa est habitée par des Mozabites, des berbérophones de rite ibadite (une branche minoritaire du sunnisme et des populations arabes malékites principalement ceux de la tribu des Chaambas. Longtemps vivaient en bon voisinage et fraternité et personne ne pouvait différencier entre un Mozabite et un malékite, jusqu’au jour où tout tomba dans les dents d’une guerre tribale, alimentée par une haine importée par une main inconnue.
Les populations arabophones et berbérophones cohabitent pourtant tant bien, même si parfois, la ville connaît des poussées de fièvre, mais la sagesse parvenait à ramener le calme entre les deux communautés. Ghardaïa, qui se trouve sur un axe de passage du trafic de drogue, sa position géographique a aussi encouragé les groupes criminels, dont se plaignent aussi bien les Mozabites que les Chaambas de rallumer le feu pour dépister les services de sécurité de leur trafic. « Ce sont eux qui ont provoqué la fermeture des magasins et la paralysie de l’activité commerciale par toutes leurs agressions », juge Saleh Echeikh, un professeur de droit mozabite de l’Université de Ghardaïa. Ces trafiquants de drogue ont donc contribué à souffler sur les braises communautaires.
Le rôle de l’Etat dans tout ça !
Des décisions ont été prises par le gouvernement pour permettre un retour à la normale à Ghardaïa, avec notamment la création au niveau des communes touchées d’un conseil de sages, un «espace d’arbitrage et de conciliation», en marge d’une rencontre entre l’ex- Premier ministre Abdelmalek Sellal et des représentants des deux communautés en janvier 2014. Pour stopper la violence, un déploiement de 3000 policiers et gendarmes à Ghardaïa pour quadriller en «lignes de «séparation» entre les secteurs hostiles ». En ce mois de mars, le premier ministre par intérim M.Youcef Youcefi, a effectué une visite à Ghardaïa pour ramener le calme et une autre initiative de l’association des oulémas musulmans est attendue dans les jours qui viennent pour gérer le problème d’une façon purement religieuse du moment où les deux communautés sont musulmanes.
Riad