La viande surgelée, disponible auprès des services de l’Office régional de vente des viandes, unité de l’Ouest, ne semble pas susciter l’engouement des consommateurs oranais en dépit de son prix concurrentiel fixé à 400 Da le kg, et ce, en raison de sa qualité moyenne car renfermant beaucoup de graisse. Certains consommateurs vont jusqu’à dire que la viande commercialisée par l’ORVO fait partie du stock de l’année dernière.
Ceci intervient au moment où cette viande, subventionnée, cédée à 400 Da le kg est proposée à pas moins de 800 Da dans plusieurs boucheries de la ville, et ce, en l’absence de contrôle au niveau des marchés.
En effet, de nombreux citoyens faisant leurs courses dans les marchés situés à proximité du siège de l’unité de l’Ouest de l’Office national des viandes rouges dans le quartier El Khaldia (ex-Delmonte) ont toutes soutenu le même langage faisant état d’une probable collusion de certains employés de l’ORVO avec des bouchers véreux qui procèdent à la revente de la viande subventionnée.
Au point de vente relevant de l’unité de l’Ouest de l’Office national des viandes rouges, nous avons assisté à l’opération de commercialisation de cette viande, servie aux citoyens en quantité unitaire.
Rencontrés sur place, certains citoyens estiment que «malgré son prix abordable, fixé à 500 Da, cette viande contient beaucoup de graisse, ce qui justifie le peu d’engouement chez les consommateurs même si certains d’entre eux tentent de se procurer des morceaux moins gras, ce qui crée une certaine anarchie au siège de cette unité. Une ménagère rencontrée sur place nous dira: «J’ai tenté vainement de trouver des morceaux de viande sans trop de graisse, du coup j’ai décidé de ne pas acheter car je souffre de cholestérol».
Un autre citoyen témoigne: «Cette viande est de très mauvaise qualité, d’ailleurs de grandes quantités font partie du stock de l’année dernière». A ce propos, des sources responsables au niveau dudit office nous confient que ce stock fait partie de la viande produite localement qui est destinée à la commercialisation, durant le mois de Ramadhan, au prix de 500 Da le kilo.
A savoir que l’année dernière, cette même viande a été cédée à 650 Da le kilo. Nous sources expliquent aussi que les services de l’Office achètent cette viande fraîche au prix de 850 Da le kilo, et ce, sans compter les frais de son stockage.
L’on nous expliquera, par ailleurs, que la viande rouge produite localement est de mauvaise qualité et contient beaucoup de graisse. Sur le même registre, nos sources ont fait savoir que les services de l’Office n’ont pas épuisé tout le stock, l’année dernière, vu la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, mais la validité des viandes surgelées est de 18 mois, ce qui a permis à ces mêmes services de commercialiser le stock restant.
A savoir que cette année, l’Office s’est approvisionné de 400 tonnes de viandes, stockées depuis 3 mois seulement. Nos interlocuteurs ont fait savoir que l’Office est tenu de satisfaire toutes les commandes, à condition que celles-ci ne dépassent pas 3 caisses.
Chaque caisse contenant 14kg de viande. S’agissant des informations portant commercialisation de cette viande au prix de 800 Da le kg, par les boucheries de certaines communes, notamment Arzew et Béthioua, nos interlocuteurs n’ont pu l’affirmer ou la confirmer, assurant que le contrôle de ce type de dépassement ne relevait pas de leurs prérogatives.
Par ailleurs, nous avons constaté que l’unité régionale de l’ORVO ne commercialise pas la viande importée d’Inde et sur laquelle la population a beaucoup misé afin de casser les prix vertigineux pratiqués pendant le mois sacré. Il est à souligner enfin que la région Ouest a bénéficié d’un quota de 800 tonnes de viande importée d’Inde qui n’a toujours pas été commercialisée au niveau des unités de l’ORVO, et ce, en raison de son prix de vente qui n’a pas encore été arrêté.
Sifi F.
