Alors que l’opération de remise des pré-affectations s’était déroulée pratiquement sans gros problème lundi passé, la situation s’est brusquement dégradée, hier Oran sous tension

Alors que l’opération de remise des pré-affectations s’était déroulée pratiquement sans gros problème lundi passé, la situation s’est brusquement dégradée, hier Oran sous tension

Une grande tension était perceptible dans la ville d’Oran, quadrillée par les services de sécurité, pour contenir des protestataires très en colère, après la récente opération de distribution de décisions de pré affectation à l’EMEC lundi passé.

En effet, de Sidi El Houari à Ed-Derb en passant par la place du 1er Novembre, Oran était en ébullition. Plusieurs dizaines de personnes avaient envahi certaines artères, pour dénoncer une exclusion et une fraude, en se basant sur le fait que des personnes qui ne sont pas dans le besoin, ont bénéficié de logements.

D’autres en ont profité, pour exprimer leur refus d’habiter en dehors de la ville d’Oran, ou tout au moins en dehors du groupement urbain. Ces derniers menaçaient de mettre la ville sens dessus dessous, s’ils n’étaient pas rétablis dans ce qu’ils appellent leurs droits.

«Nous sommes des enfants d’Oran, pourquoi devrions-nous aller ailleurs, alors que des gens venus d’autres wilayas, ont bénéficié de logements à Oran», ont-ils déclaré. D’autres dénoncent une opération populiste et affirment que les pré affections ne sont plus distribuées.

Contacté à ce sujet hier, le chef de daïra d’Oran, M. Bouchemma Mohammed, a été catégorique. «L’opération n’a jamais été arrêtée. Il y a eu 3.666 décisions de pré affectation et un problème a surgi au niveau d’El Hamri. Ce quartier a bénéficié de 2.000 actes, mais des omissions ont été constatées. Les cas concernés sont à l’étude».

Concernant les protestations, notre interlocuteur dira que certains, à l’image de ce jeune de 20 ans, marié, refusent de sortir d’Oran. Nous n’avons pas de terrain en ville, les logements ont été construits à Gdyel, où est le problème ? N’y a-t-il pas de gens qui habitent Oran et qui travaillent à Arzew et inversement ?».

«Le vrai problème est qu’il s’agit de provocateurs. Les habitants des cent un (101) bâtiments qui ont été relogés, sont partis mais leurs enfants sont revenus réoccuper les mêmes logements.

A présent, ils veulent avoir d’autres appartements. Nous ne céderons pas à la pression. Cette question des 101 immeubles a été réglée, nous ne reviendrons pas dessus», dira M. Bouchemma qui ajoutera : «Certains trouvent que le délai de 18 mois est long, alors qu’ils ont patienté des années. Nous n’avons pas de baguettes magiques et le site de Gdyel est non seulement le meilleur, mais également le plus avancé».

Hakim Djaziri