Pour échapper au fisc, les dirigeants des clubs n’hésitent pas à déclarer des faux montants des salaires qu’ils octroient à leurs joueurs et entraîneurs. En effet, pour diminuer les charges notamment vis-à-vis du fisc et faire des affaires, certains dirigeants des clubs des Ligues 1 et 2 ne déclarent pas les vrais des salaires que touchent leurs “complices”, à savoir joueurs et entraîneurs.
Un procédé qui ne concerne pas uniquement le football algérien il est vrai, cependant force est de reconnaître qu’il est devenu presque monnaie courante chez nous depuis plusieurs années, particulièrement au sein d’une frange de responsables de clubs lesquels, pour une raison ou une autre, annoncent qu’un tel ou tel joueur a signé pour un certain montant, alors qu’en réalité leur “recrue” perçoit un pécule supérieur, voire même le double. Et à ce titre, les exemples ne manquent pas dont la presse généralisée et spécialisée a fait état de nombreuses fois sans que personne lève le petit doigt. Pis encore, dans les milieux de ces affaires scabreuses on évoque même des deals entre dirigeants-joueurs pour mieux faciliter les transactions. On parle également d’accords “secrets” entre les dirigeants et les managers des joueurs. Ces derniers en quête de juteuses affaires et de gain facile trouvent en effet leur compte à travers les transferts tout en s’arrangent avec l’autre partie, à savoir les patrons des clubs. Pour mieux comprendre, Liberté a interrogé un spécialiste en la matière que nous avons interrogé sur le sujet. Notre interlocuteur nous fera savoir, en effet, que ces pratiques existaient bien avant le lancement du professionnalisme en Algérie et qu’elles se sont maintenant adaptées suivant les règles du marché. “Vous imaginez un peu des dirigeants qui exigent de tous les joueurs qui jouent dans leurs équipes ou ceux qui veulent venir ou être recrutés de signer des contrats d’abord avec certains managers bien précis, c’est-à-dire avec ceux qu’ils traitent ? Mais pourquoi ? Tout simplement pour faciliter les transactions douteuses”, nous confia-t-il. Cela dit, l’État, à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports ou bien celui des Finances, n’a pas daigné diligenter des enquêtes pour faire la lumière et mettre fin à ces pratiques dignes de l’œuvre “d’une mafia” bien organisée.