Alors que les six candidats poursuivent leur campagne, Grèves, chantage et promesses électorales

Alors que les six candidats poursuivent leur campagne, Grèves, chantage et promesses électorales

La paix sociale n’est pas au rendez-vous en ce début de campagne électorale pour l’élection présidentielle du 17 avril prochain. De nombreux mouvements de grève, dont certains ont été déclenchés sans préavis, ont été observés la semaine écoulée et d’autres protestations sont annoncées pour cette semaine.

Depuis près d’une semaine, l’Algérie vit au rythme d’une campagne électorale en prévision du scrutin du 17 avril prochain. La protestation sociale n’est pas nouvelle en Algérie, mais elle intervient en pleine campagne présidentielle, ceci ne peut s’expliquer que par le fait que les travailleurs sont désintéressés par ce que proposent les candidats et veulent du concret de la part du gouvernement actuel.



Jeudi dernier, une grève surprise des pilotes d’Air Algérie a été entamée, pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles notamment, une augmentation de salaire. Le débrayage ayant duré quelques heures, a cessé et les vols ont repris après une réunion ayant regroupé les représentants des grévistes et le P-DG de la compagnie.

Ce sont les pilotes qui ont trouvé un terrain d’entente, les employés du métro d’Alger, eux, poursuivent leur grève. Les guichets sont toujours fermés, l’accès est ouvert aux voyageurs, mais seulement un service minimum est assuré. Les employés de-mandent une augmentation salariale et l’amélioration de leurs conditions de travail. Pascal Garret, le directeur général de la RATP-El Djazaïr, avait affirmé au début de cette grève, que « toutes les revendications ont été examinées avec la tutelle, soit l’Entreprise Métro Alger « .

L’orateur a appelé les employés à rejoindre leurs postes de travail. On peut citer aussi le cas du transport ferroviaire, qui a connu une grève ayant paralysé pendant plusieurs jours, le trafic et ce n’est que jeudi dernier, que les travailleurs ont décidé de reprendre leur travail, suite à la signature d’un protocole d’accord entre la direction générale des chemins de fer et la Fédération des cheminots.

Les travailleurs ont demandé le versement du payement d’un rappel de 36 mois, mais la direction de la SNTF a répondu n’avoir pas les moyens financiers pour satisfaire cette demande, qui touchera 12 000 agents que compte l’entreprise ». Pour aujourd’hui, ce sont les ex-rappelés du Service national qui reviennent à la charge. Ils ont réinvesti la rue en bloquant, hier, durant plus de deux heures, l’accès au centre-ville de Tizi Ouzou.

Ce n’est pas tout, car ces ex-militaires rejettent la prochaine élection présidentielle, tout en appelant à un rassemblement national devant la Grande- Poste pour ce samedi à Alger. Du côté des travailleurs de l’éducation nationale, c’est aussi la colère, mais la tutelle semble pouvoir trouver un terrain d’entente pour calmer les esprits, alors que les jeunes chômeurs de Ouargla ont préférés manifester leur colère contre la non application des mesures en faveur de la politique de l’emploi devant l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui se trouvait jeudi dernier dans cette wilaya, en sa qualité de directeur de campagne du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika.

Il est à noter que cette colère sociale intervient dans un temps sensible marquée par le début de la campagne électorale en prévision du scrutin du 17 avril, et les travailleurs ne voient probablement pas la solution à leurs problèmes dans les promesses des candidats, et préfèrent des mesures concrètes de la part de l’Exécutif.

N. B.