Le dossier des retraites est ajourné, comme décidé lors de la tripartite du week-end dernier, il sera pris en charge par un groupe de travail qui étudiera les moyens adéquats en vue de revaloriser les petites retraites.
Le directeur général de la sécurité sociale, Djaouad Bourkaieb, invité, hier, de la chaîne III de la Radio nationale, a souligné qu’une « solution appropriée sera trouvée prochainement ». Pour lui, le principe d’augmenter les retraites est « acquis ce qui est important, reste à voir les meilleurs moyens pour préserver l’équilibre de la caisse des retraites ». Des paramètres, dit-il, doivent être pris en compte tels que l’espérance de vie des Algériens qui est de 76 ans et donc il est « impératif d’assurer la pérennité des réserves ». Les dépenses seront encore plus importantes s’il y a une revalorisation des retraites et peuvent atteindre « 112 milliards de dinars ». L’Etat, explique le DG de la sécurité sociale fait un effort considérable en matière de dépenses de solidarité. Il citera, notamment, la création du Fonds de réserve des retraites créé en 2006 qui « n’existe pas dans beaucoup de pays ». Ce fonds, financé par la fiscalité pétrolière à hauteur de 2%, sera porté à 3% à la faveur de la loi de finances 2012. Djaouad Bourkaieb a précisé que les réserves cumulées jusqu’à juillet dernier sont estimées à « 147 milliards de dinars ». Actuellement, la caisse de retraites est en « équilibre après des années de déficit notamment dans les années 90 de l’ordre de 11 milliards de dinars et la situation s’est améliorée depuis 2007 à nos jours ». Pour ce qui est des dépenses de la caisse de sécurité sociale, elles ont atteint « 290 milliards de dinars annuellement pour 2,1 millions de personnes ». En clair, pour le DG de la sécurité sociale, il faut trouver des solutions durables aux autres dossiers comme celui de la revalorisation des retraites. Interrogé sur la liste des médicaments remboursables, il a affirmé que celle-ci comprend « 4700 marques de médicaments sur 5 000 enregistrées, ce qui permet de couvrir les besoins des malades chroniques et même exporter, comme le font déjà deux laboratoires ». Néanmoins, la dépense de médicaments supportée par la caisse est de 95 milliards de dinars, ce qui fait dire à Djaouad Bourkaieb, « nous devons maîtriser la dépense ». Quant à la pénurie et la rupture de stocks constatées sur le marché national, le DG de la sécurité sociale a préféré laisser ce dossier au ministère de la Santé sans faire de commentaire.
Abdelghani M.