Alors que les inscriptions se font exclusivement dans cette option, Le système LMD dans la tourmente

Alors que les inscriptions se font exclusivement dans cette option, Le système LMD dans la tourmente

Cette année, pas moins de onze mille (11.000) nouveaux étudiants se sont inscrits dans le système LMD. Ainsi donc, la saison universitaire 2011-2012 n’a pas connu d’inscriptions dans l’ancien système (classique) qui verra la sortie de sa dernière promotion en 2014. Rappelons que le système LMD a été conçu pour accroître la fiabilité des diplômes à l’effet d’une meilleure insertion professionnelle.

Ce système vise également à préparer les étudiants à leur ouverture sur l’évolution mondiale des différentes sciences à la faveur de la diversification des parcours de formation et à l’amélioration des pratiques pédagogiques.

Le LMD permet un alignement sur les nouvelles orientations et tendances mondiales, ainsi qu’aux évolutions scientifiques et technologiques, toute la mise en œuvre de l’enseignement supérieur devait s’actualiser. Cependant, il existe quelques éléments de tension qui renseignent sur l’état actuel de l’application du système LMD à Oran.

En effet, les responsables du secteur semblent éprouver beaucoup de difficultés à gérer ce système anglo-saxon. Quatre ans sont passés depuis son instauration, mais il y existe beaucoup de lacunes, et non des moindres.

Les enseignants ont, jusqu’à ce jour, du mal à s’adapter avec ce nouveau système. Et pour cause, ils estiment que ce qu’ils font n’est que du bourrage de crâne, «du forcing», sans qu’il y ait vraiment une organisation qui en découle, ni aucun développement de capacités, par conséquent, aucune avancée notable n’est enregistrée, ce qui fait que ce système tâtonne toujours. Toutefois, les professeurs ne révèlent leur contrariété qu’à demi-mot pour ne pas avoir à essuyer les foudres de l’administration. Les perturbations et déconvenues ne s’arrêtent pas là.

Un autre fait inquiète encore plus les étudiants; il vient se greffer à d’autres obstacles. En effet, selon les initiateurs de ce système, les étudiants devaient avoir le choix entre deux licences. L’une, académique, qui leur permet de pousser leurs études vers le Master et le Doctorat, avec à la clé la formation de futurs chercheurs.

L’autre, professionnelle, qui devra assurer le recrutement des diplômés dès leur sortie de l’université. Or, les étudiants sont déçus sur ce point, puisque cela n’a pas encore été réalisé. Aucun engagement ne leur est assuré. Confrontés à la réalité, les étudiants se demandent s’il y a vraiment une différence entre le système dit «classique» et le système «LMD». Où sont donc ces présumées améliorations que devait apporter le nouveau système ?

Pour les étudiants, il ne s’agit à présent que d’obstacles. Actuellement, ils errent dans la confusion, sachant pertinemment que leur avenir est incertain. «Tout ce blabla sur le système LMD était fictif. Nous suivons les mêmes cours que ceux enseignés dans le système classique, mais en condensé.

Et le plus désappointant, c’est que nous nous retrouvons au final avec un diplôme de moindre valeur», nous dira un étudiant. Ainsi donc, le système LMD n’a toujours pas répondu aux attentes des étudiants. Ce qui fait que l’Université, à Oran, ne s’adapte toujours pas à l’environnement socio-économique.

G. Selma