Le chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Bernardino Leon, a affirmé qu’il cherche à parvenir à un accord politique pour résoudre la crise libyenne dans les prochaines semaines. En faisant état de la décision d’entamer un processus politique pour régler le problème institutionnel et lancer un appel politique au cessez-le-feu, l’envoyé spécial de l’ONU, rappellera l’ébauche de dialogue qui a bien eu lieu il y a quelques semaines à Ghadamès dans le Sud, sous les auspices du représentant spécial de l’ONU.
“Les parlementaires réunis à Ghadamès se sont mis d’accord sur un processus politique et sur un cessez-le-feu, mais ils n’ont pas d’autorité directe sur le pays”, a-t-il dit. Le représentant spécial de l’ONU a indiqué, dans ce sens, que des formations armées existent sur le terrain et “nous devons nous entendre avec elles et devons aider toutes les différentes parties concernées.
Cependant, si les milices refusent de collaborer au cessez-le-feu, il y aura des sanctions”, a affirmé, en outre, Bernardino Leon, dans un entretien paru dans Le Monde, en précisant que le Conseil de sécurité est prêt à imposer des sanctions ciblées à des personnalités et à des entités de l’un et l’autre camp. D’autre part, samedi dernier, M. Bernardino a examiné au Caire, avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, les derniers développements en Libye en vue d’une issue à la crise politique et sécuritaire que traverse le pays.
Dans une déclaration à l’issue de cet entretien, M. Al-Arabi a tenu à saluer les efforts déployés par l’envoyé spécial de l’ONU qui visent à aboutir à un règlement définitif de la crise libyenne et à mettre fin au conflit armé entre les différentes parties concernées. “L’Etat libyen a vécu 42 années sans institutions, et il était temps de profiter de la stabilité à travers un accord prenant en compte la légitimité des institutions élues”, a indiqué M. al-Arabi.
Cela a lieu, au moment où de nouveaux affrontements violents qui ont éclaté dans l’Ouest et à Benghazi sont venus remettre en cause cette avancée diplomatique. Et ce, suite à l’offensive des forces pro-gouvernementales loyales au général à la retraite Khalifa Haftar et des milices, menée contre les milices armées dont les radicaux d’Ansar Asharia.
A R.