Décidément, contrairement aux précédentes crises du carburant à l’Ouest, cette fois-ci, en l’absence d’une communication des responsables du centre Naftal d’Arzew, toutes les spéculations deviennent plausibles et ce sont sans conteste les gérants des stations-service qui s’inquiètent sur leur devenir, au point où plusieurs ont affirmé qu’en raison de la chute de leur activité, le recours à une compression du personnel n’est pas à écarter.
Pourtant, ces derniers avaient cru aux assurances avancées par Naftal, portant sur le renforcement des moyens de distribution, étant donné que la pénurie a été engendrée par des perturbations et que la question ne se pose nullement en termes de capacités de production.
Du coup, on avance que cette crise est préfabriquée, sinon, comment expliquer cette période de grande activité et le silence radio de Naftal. Dans la quasi majorité des 70 stations Naftal que compte la wilaya d’Oran, les mêmes scènes de pagaille générale sont observées, aussi bien au niveau des stations urbaines que périphériques.
Des rixes et des disputes, souvent violentes, sont signalées et les pompistes ne veulent plus être les seuls à subir les effets de cette pénurie et comptent aller au-delà, en interpellant le wali d’Oran du fait que cette crise peut avoir des effets négatifs dans la ville.
A titre de rappel, la «crise» du carburants a fait son apparition depuis mercredi dernier au niveau notamment de la ville d’Oran et des principaux centres urbains de la wilaya comme Arzew ,Ain Turck et Es-Sénia ,avant de s’étendre à l’ensemble du territoire de la wilaya pour gagner depuis avant-hier les localités rurales.En effet, hier les files de voitures en quête du précieux produits constatées au niveau des stations-services étaient plus denses qu’elles ne l’étaient mercredi ou jeudi.
Cela dénote surtout de l’accentuation de la raréfaction de l’essence et du gasoil, en dépit des propos rassurants de Naftal dont les responsables n’ont manifestement pas vu le problème venir.
D’aucuns estiment par ailleurs que cette pénurie « artificielle» ne peut être que l’œuvre de spécialistes de la contrebande des produits énergétiques dont ils ont fait une source de trafic à large échelle au point de pénaliser les automobilistes d’une région entière ,puisque la crise a touché même la wilaya de Relizane où les mêmes scènes de chauffeurs au bord de la crise de nerfs est observée comme cela est constate depuis presque une semaine dans la capitale de l’Ouest.
K.Z