Plus de 10 jours depuis que le premier cas a été admis le 8 août dernier à l’EPH de Aïn Bessem, alors que deux décès ont été enregistrés et quatre malades hospitalisés au niveau de l’hôpital d’El Kettar à Alger, les services de la DSP de Bouira ainsi que ceux des hôpitaux de Aïn Bessem et de Bir Ghbalou sont toujours sur le qui-vive et attendent les résultats de l’Institut Pasteur qui tardent à venir.
L’attente est d’autant plus pénible que de nouveaux cas sont signalés, et les citoyens de plus en plus nombreux à s’inquiéter de ce phénomène qui prend de l’ampleur. D’après Dr Hani, chef de service prévention au niveau de la DSP de Bouira, qui s’exprimait hier sur les ondes de Radio Bouira, après quelques jours d’accalmie, 8 autres cas ont été admis dans la région de Aïn Bessem et éparpillés à travers les structures sanitaires de Aïn Bessem, Raouraoua et Bir Ghbalou.
D’après ce responsable, «les 8 derniers cas présentaient tous les mêmes symptômes, à savoir une gastro-entérite aiguë». Cela étant, le même responsable affirme que «ces nouveaux malades ne sont pas de la même famille comme, c’était le cas pour les premiers admis la semaine dernière». Suffisant pour rappeler aux citoyens de toute la région qu’ils doivent faire attention aux aliments qu’ils consomment en veillant aux règles d’hygiène afin d’éviter les risques d’intoxication surtout en cette période d’été et des grandes chaleurs.
De même, a-t-il tenu à préciser, «les citoyens doivent veiller sur la qualité de l’eau, surtout celle des puits individuels qui échappent à tout contrôle et aux règles d’hygiène».
En tout état de cause, une cellule de crise est installée par la DSP de Bouira, pour suivre l’évolution de la situation au niveau de cette région.
Pour rappel, le 8 août dernier, un homme qui présentait les signes d’intoxication avec diarrhées et vomissements a été admis à l’EPH de Aïn Bessem. Moins de quatre jours plus tard, 5 autres cas d’hospitalisation et présentant les mêmes signes ont été admis. La particularité de ces admissions est que tous les malades sont issus de la même famille résidant à Raouraoua. Et pire encore, ces cas d’intoxication ont été aggravés par des blocages fonctionnels des reins, ce qui a engendré le décès de deux femmes de cette famille.
Depuis, des malades qui ont été admis ont été tous évacués à l’hôpital spécialisé d’El-Kettar à Alger. Leur situation est stationnaire, a-t-on appris hier. Entre-temps, des échantillons ont été pris par l’Institut pasteur pour déterminer la nature de cette intoxication et son origine. Hier, après plus d’une semaine de la prise de ces échantillons, les résultats n’étaient toujours pas connus, alors que de nouveaux cas d’intoxication dans la région sont signalés.
Y. Y.
