Le service de pédiatrie du Centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO) a connu, ces dernières 48h, un branle-bas de combat à la suite de la découverte de cas de salmonellose parmi les enfants hospitalisés.
Tout a commencé la semaine dernière quand plusieurs décès d’enfants ont été enregistrés dans le service. Les investigations menées pour élucider les causes de ces décès ont conduit la direction de l’hôpital à procéder à des prélèvements d’échantillons de selles et d’eau.
Leur analyse a permis de découvrir la présence de la bactérie salmonelle. Nos tentatives de confirmer cette information qui a fait le tour d’Oran auprès de la direction de cet établissement s’étant avérées vaines, nous avons pu établir la véracité des faits auprès de sources médicales du service et même de parents d’enfants malades hospitalisés.
En effet, nos sources affirment que depuis la découverte d’indices de salmonelles, le service a été fermé pour y mener des opérations de désinfection, et les enfants qui y étaient hospitalisés ont été vaccinés et ventilés sur les autres structures hospitalières, dont l’établissement spécialisé en pédiatrie de Canastel.
«Le personnel présent a été vacciné et orienté vers les autres services. La mise en quarantaine de certains agents avait même été envisagée», affirment nos sources.
Un médecin rencontré au CHUO fera remarquer que les mesures d’isolement et de fermeture du service de pédiatrie (Marfan) s’inscrivent dans la batterie de mesures préventives prises dans le cas de découverte de pathologie d’origine bactérienne ou microbienne. D’autres sources de l’hôpital pour enfants de Canastel ont confirmé l’arrivée de près d’une vingtaine d’enfants qui séjournaient auparavant au service pédiatrie du CHUO.
Il y a lieu de noter qu’au moment où les faits sont confirmés par plusieurs sources médicales et hospitalières et même par des parents d’enfants hospitalisés, la direction du CHUO et la DSPRH se sont murées dans le silence en affirmant n’avoir pas eu connaissance des faits.
La salmonellose est une infection bactérienne due aux entérobactéries de type salmonella à l’exception des salmonella typhi et paratyphi. La plupart des personnes infectées par les salmonella développent de la diarrhée, de la fièvre et des crampes abdominales dans un délai de 12 à 48 heures après l’infection. La maladie dure en général de 4 à 7 jours, et la plupart des personnes récupèrent sans traitement.
Pourtant, chez certaines personnes, la diarrhée peut être sévère au point d’imposer l’hospitalisation du patient. Chez ces patients, l’infection à salmonella peut proliférer des intestins à la circulation sanguine, et de là vers d’autres sites du corps et peut aller jusqu’à entraîner la mort, sauf si la personne est traitée rapidement (notamment par des antibiotiques), note-t-on.
F. B.