Alors que le RND réserve sa réponse, Le FFS va-t-il satisfaire aux exigences de Saâdani ?

Alors que le RND réserve sa réponse, Le FFS va-t-il satisfaire aux exigences de Saâdani ?

La rencontre, hier, entre les responsables du Front des forces socialistes (FFS) et ceux du Rassemblement national démocratique (RND) n’a pas débouché sur une éventuelle participation de ces derniers à la Conférence nationale du consensus.

Le FFS n’a donc pas convaincu les responsables du RND de la nécessité de prendre part à la conférence. Et pour cause : le RND temporise toujours et pose ses conditions.



Tout comme la première rencontre tenue le 21 octobre dernier, la porte-parole du RND, Mme Nouara Saâdia Djaâfar, a choisi d’évoquer plutôt “des débats riches et fructueux”, que de répondre aux attentes du FFS. “Notre parti est régi par des instances qui sont les seules à décider de la suite à donner à cette proposition”, a-t-elle dit lors d’un point de presse organisé à l’issue de la rencontre.

La porte-parole du RND a précisé que c’est le Conseil national qui décidera de la position du parti et qu’il se réunira incessamment. “Pour le RND, toute initiative doit se faire dans le cadre des réformes initiées par le chef de l’État”, a déclaré la porte-parole du RND, ajoutant que son parti “veut connaître le contenu du projet et les détails”. “La délégation du FFS nous a remis un document où un ensemble de questions a été abordé”, a-t-elle dit. Ce “document” est “un récapitulatif” de toutes les rencontres tenues dans le cadre de la première phase de la préparation de la conférence, ont précisé, pour leur part, les membres du FFS. “Notre approche est la même, elle s’inscrit au-delà des mandats institutionnels et elle est destinée à tout le monde”, dira, quant à lui, Rachid Halet, membre de la direction du FFS.

Cette réaction de M. Halet est destinée plutôt au SG du FLN qui a émis, tout récemment, de nouvelles conditions pour prendre part à la conférence du FFS. “Nous nous en tenons aux dernières décisions prises et déclarations rendues publiques le jour de notre dernière rencontre avec le FLN”, a répondu, pour sa part, Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS, ajoutant que son parti “n’est destinataire d’aucune décision de changement”.

Le spectaculaire revirement du FLN, qui avait annoncé même le soutien du chef de l’État à l’initiative du FFS, ne sera pas sans effet sur les autres formations, notamment celle du cercle présidentiel.

Si le RND avait, dès la première rencontre, émis des réserves qui n’étaient autres qu’une manière de refuser diplomatiquement la proposition, tout porte à croire qu’il déclinera définitivement l’offre du FFS.

Concernant la date des 23 et 24 février prévue pour la tenue de la conférence, Rachid Halet a précisé qu’elle “n’était qu’une proposition”.

De ce fait, il est fort probable que le FFS en propose une autre.

“On va revoir la date de la tenue de la conférence”, a-t-il dit, justifiant cela par une situation “suffisamment très complexe”. “Nous avons décidé de prendre le temps nécessaire pour réussir la conférence”, a encore dit M. Halet, qui ne cache pas, par ailleurs, une “appréhension” concernant la conférence. “Nous sommes conscients que notre projet est complexe”, a-t-il résumé.

M.M.