Alors que le Parlement reprend aujourd’hui : Le FLN plonge dans le flou

C’est aujourd’hui que la session de printemps des deux chambres du Parlement reprennent service après un mois de congé.

Les députés qui sont habitués aux longues périodes de vacance en raison de l’absentéisme vont ainsi regagner les bancs de l’APN pour une nouvelle session dont l’agenda n’est pas du tout chargé.

L’ouverture de la session intervient dans une conjoncture particulière marquée par les tiraillements violents entre certains partis de l’opposition et ceux du pouvoir.

Le dernier en date est celui qui a opposé le parti des travailleurs de Louisa Hanoune et le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Pour le FLN, le Parlement reprend service sans que le parti ne puisse dépasser la crise qui le secoue depuis des années. Pire encore, cédant devant les pressions de la direction nationale, le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa a décidé d’exclure deux députés FLN des sutructures de l’Assemblée, en exécution d’une décision prise par Saâdani. Le parti majoritaire au niveau de toutes les institutions se trouve en effet dans une situation

peu enviable.

A quelques jours seulement de l’expiration du mandat de la direction actuelle, qui interviendra statutairement au milieu du mois de mars, la date du 10e congrès n’est pas encore arrêtée. Même la 2e session qui devait être tenue avant fin 2014 n’est pas en,core tenue. Elle n’est même pas programmée alors que le congrès est reporté jusqu’après la révision de la constitution.

Or, personne ne sait quand le Texte fondamental sera révisé et par conséquent, personne ne sait quand le congrès sera tenu. Saïd Bouhedja, chargé de communication du parti, affirme que le FLN n’a pas encore réunit les conditions nécessaires à la

tenue du congrès.

«Il faut d’abord préparer le climat pour un congrès rassembleur», estime-t-il au moment où les adversaires de la direction nationale, menée par Abderahmane Belayat, souligne que le rendez-vous doit obligatoirement se tenir durant le mois de mars en cours. Les partisans de Belayat ont préparé un plan de bataille pour défaire le plan de Saâdani, accusé de vouloir organiser un congrès sur mesure.

Le plan du groupe de Belayat implique l’administration et la justice auxquelles sont demandées d’autoriser la réunion du comité central et de veiller sur le respect des textes du parti. La crise du FLN aura-t-elle des conséquences sur le déroulement de la session du parlement qui s’ouvre aujourd’hui ? .

Fateh H.