Alors que le ministère parle d’une éradication à 70%, Le commerce informel sévit comme toujours

Alors que le ministère parle d’une éradication à 70%, Le commerce informel sévit comme toujours
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La bataille a été déclarée depuis plus d’une année contre les trabendistes. Alors que les chiffres du ministère du Commerce annoncent une résorption de 70%, le terrain maintient son visage d’autrefois, celui des marchés informels.

Ils est vrai que depuis le lacement, en 2012, de l’opération de résorption des marchés informels, une partie a été éradiquée ou régularisée mais il suffira d’une virée à travers quelques marchés pour voir que les trabendistes sont loin d’être éradiqués à 70%.

Dans la capitale, les grandes villes comme partout le territoire national, l’informel reste employeur et source de vie pour bon nombre d’algériens.

A proximité des marchés, des hôpitaux, dans les trottoirs ou sur les passerelles, les trabendistes ne quittent pas les lieux et s’ils le font ce n’est qu’au moment de passage de la police, une fois que les «nuages» ne sont plus sur les lieux, revoilà les vendeurs ambulants sur place.

LG Algérie

A Alger, la réalité est omniprésente et témoigne que la bataille menée par les départements de l’Intérieur et du Commerce ne tire pas à sa fin. à Meissonier, la place des Martyrs, Bab El Oued, Baraki, Aïn Benian le commerce informel maintient ses fidèles, trabendistes et clients.

Les artères sont squattées au vu et au su de tout le monde. Même des marchés informels ayant été déjà éradiqués refassent surface quelques jours après. Pour Alger, parmi la localité n’ayant pas connu un grand retour des marchés informes n’ayant pas connu un retour important, il y a lieu de citer la commune de Belouizadad.

Bien qu’il s’agisse d’une localité de quartiers populaires, Belcourt s’est effectivement débarrassé du vacarme des marchés informels qui habitait le coeur de ses cités. Ce fait est selon les citoyens de cette localité «le fruit de la présence permanente de la police ainsi que l’intégration des commerçants informels dans les circuits officiels».

Cette particularité ne peut par ailleurs pas touché tous les trabendistes «qui ne remettent pas les armes», «il n y a pas où aller travailler…» disent certains. Il s’avère donc que beaucoup trouvent leur compte dans cette anarchie, et la fin de la bataille ne s’annonce pas pour demain à regarder cette «résistance des étals de l’informel».

Le marché noir de la devise est pour sa part le témoin le plus puissant de cette réalité. Au niveau du marché de square du coeur d’Alger, ces clandestins du change «travaillent» dans le calme sans être dérangés par personne. L’image est presque la même partout et témoigne de l’échec de l’opération menée contre les marchés noirs.

En revanche, la réalité se présente autrement pour le ministère du Commerce qui annonce l’éradication de 70% de sites depuis août 2012. Selon ce département, plus de 800 marchés informels sur les 1 370 recensés à l’échelle nationale, ont été éradiqués depuis le début de l’opération de résorption de ces marchés.

«A fin octobre 2013, 833 marchés informels ont été éradiqués sur les 1 368 existants et 17 577 sur les 40 000 intervenants dans ces marchés ont été redéployés dans de nouveaux marchés de proximité», a précisé à l’APS Abdelaziz Ait Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce.

Y. A.