L’adhésion des structures hôtelières nationales au plan qualité de la tutelle se fait timidement. En témoignent les statistiques données, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale par le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoun.
En effet, sur 2000 structures, seules 200 ont adhéré au plan de qualité, soit 10%. Smaïl Mimoun a rappelé le but de cette démarche du ministère qui vise en premier l’amélioration des prestations de service.
La stratégie du ministère pour les prochaines années repose aussi sur la rénovation des infrastructures existantes. Un programme est en cours et concerne les hôtels du secteur public construits dans les années soixante-dix et « ne répondant plus aux normes actuelles » a souligné Smaïl Mimoun.
Pour ce faire, il a affirmé qu’une enveloppe de 50 milliards de dinars a été mobilisée après l’aval du Conseil national d’investissement. L’autre opération menée conjointement avec la réhabilitation des hôtels concerne le reclassement qui « se poursuivra car n’étant pas limité dans le temps » a-t-il dit.
Les contrôles effectués par les services du ministère du Tourisme se sont soldés notamment dans « certains cas par la fermeture des hôtels », a souligné Smaïl Mimoun. Le ministre n’a pas manqué d’évoquer le Salon international du tourisme Sitev dont le coup d’envoi est prévu pour le 18 mai. Une importante participation est attendue, selon le ministre du Tourisme qui parle de 150 exposants nationaux et 18 tours opérators étrangers venus de France, d’Italie, d’Espagne et d’Allemagne notamment.
Ce rendez-vous se veut un lieu pour promouvoir la destination Algérie auprès des étrangers qui se montrent de plus en plus intéressés, surtout par le tourisme saharien. Une forte présence des médias étrangers est également attendue et les journalistes seront invités à un voyage dans l’Ouest du pays. Pour le ministre, cette année il est question aussi de séduire et de vendre l’image de l’Algérie auprès des marchés promoteurs comme la Chine ou la Russie.
Se montrant pragmatique, Smaïl Mimoun n’a pas manqué de citer les insuffisances qu’il faut combler et a exhorté à redoubler d’efforts pour séduire davantage les touristes étrangers et ce malgré, un » niveau de fréquentation en hausse constante de 10% par an ». Des efforts qu’il faut concentrer autour du Sud qui reste un des lieux préférés des étrangers, mais parallèlement il est impératif de travailler pour encourager les nationaux à s’y rendre.
Concernant la question des prix estimés très élevés, le ministre n’est pas de cet avis et trouve que les offres sont « accessibles aux Algériens ». Abordant le volet des investissements, il a souligné que la politique dans ce domaine a changé et l’Etat qui était le principal investisseur cède la place aujourd’hui au privé que le gouvernement encourage via des mesures sur la réduction des redevances locatives et la TVA, ou encore l’accès au foncier notamment dans le Sud.
Ces investissements d’un montant de 54 milliards de dinars provenant des étrangers et 193 milliards de dinars des nationaux viennent combler un déficit en infrastructures et le ministère compte justement réaliser 70 000 lits supplémentaires d’ici 2014.
Abdelghani M.