L’article 46 des statuts du RND stipule, en effet, qu’«en cas de décès ou de démission du secrétaire général, le conseil national se réunit obligatoirement pour constater la vacance et désigner un secrétaire général intérimaire qui en assure les missions et qui doit convoquer un congrès extraordinaire pour élire le secrétaire général du Rassemblement et ce, dans un délai maximal de trois mois à compter de la date du constat de la vacance».
Pourquoi alors M. Ouyahia, également chef de cabinet de la présidence de la République, n’a-t-il pas convoqué un congrès du parti ?
«Le RND a d’autres priorités. On est concentré sur la préparation du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation», explique Seddik Chihab, chargé de communication du parti.
Joint hier au téléphone, notre interlocuteur précise qu’il s’agit d’un problème qui concerne en premier lieu les membres du Conseil national et les militants.
«La convocation du congrès n’est pas une priorité. Une clause des textes du parti peut être dépassée par une décision du conseil national qui n’a jugé ni utile ni opportun d’organiser le congrès. En plus, tout marche bien», précise-t-il.
«Le congrès n’est pas à l’ordre du jour», a-t-il tranché, soulignant que c’est le conseil national, instance suprême entre deux congrès, qui fixe les priorités.
L’article 39 des statuts édicte que «le congrès se réunit en session ordinaire toutes les cinq années. Il peut être réuni en session extraordinaire sur convocation du secrétaire général après consultation du conseil national ou à la demande des deux tiers des membres du conseil national».
En tout cas, le RND n’est pas le seul parti à tomber dans cette situation, même s’il était «inconcevable» pour un parti du pouvoir d’organiser un congrès à la veille des élections sénatoriales pour lesquelles il a de sérieuses ambitions.
Le RND est en effet le principal concurrent du FLN qui compte remporter la majorité des sièges à pourvoir, au nombre de 48.
Le parti majoritaire a déjà entamé sa campagne en vue de rafler la mise, en mobilisant ses élus au niveau des 48 wilayas du pays.