La grève a été suivie partiellement
Les élèves risquent de voir leurs vacances scolaires transformées en cours de rattrapage.
Poursuite ou non de la grève des enseignants, le suspense plane. Après l’échec de la réunion de mardi dernier avec la tutelle, les syndicats n’ont pas encore décidé de la poursuite ou non de la grève. Dans un communiqué de l’Unpef, publié hier sur son site Internet, indique que la coordination nationale du syndicat est entrée hier en négociations avec les responsables de la Fonction publique et la tutelle pour la signature du procès-verbal concernant les différents points relatifs à la Fonction publique. Ce n’est pas pour autant que le syndicat interrompt la grève. Bien au contraire, dans le même document, il a précisé qu’«en attendant la signature du PV, la grève se poursuivra jusqu’à la publication d’un autre communiqué pour déterminer la poursuite ou non de la grève». Quoique le syndicat n’ait pas montré sa position concernant la poursuite de la grève, dans le même communiqué, il n’a pas caché sa détermination à arracher ses droits les plus légitimes. «Nous qui enseignons à nos enfants la notion de droit de revendications, de patience, de sacrifices et d’accomplissements, nous insistons que nos droit les plus légitimes soient accordés», lit-on dans ledit communiqué. Concernant les représailles de mardi dernier des syndicats avec la tutelle, les avis sont départagés. Entre ceux qui ont totalement désapprouvé la réunion, tel est le cas du syndicat Cnapest qui l’a qualifié de «carnaval». Le Cnapest est le seul à avoir décidé pour le moment de poursuivre la grève malgré les menaces de licenciement prononcées avant-hier par le ministre de l’Education nationale Abdelatif Baba Ahmed lors de son passage à la Radio nationale. «On ne peut pas arrêter la grève s’il n’y a pas quelque chose de concret», a déclaré le coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi dans un entretien téléphonique. «Le discours de la tutelle, lors de la réunion de mardi, était le même que celui du mois d’octobre dernier», a déploré M.Larbi.
De son côté, le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, a annoncé hier que la décision de poursuivre ou non la grève, se précisera samedi prochain lors du conseil des wilayas. Il a tout de même exprimé une certaine satisfaction quant à la réunion avec la tutelle.
Selon lui, elle a apporté quelques points positifs tel que l’amendement de l’article 31 bis du statut particulier de l’éducation, un accord sur la préservation des postes budgétaires des professeurs formateurs. Il a également relevé que «la période transitoire du statut particulier est prévue pour 2017». Malgré l’intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a demandé à la tutelle de reprendre le dialogue avec les enseignants grévistes, la polémique entre les deux parties en conflit persiste.
Une semaine de grève de plus et ce sera une catastrophe pour les élèves. Surtout pour ceux de la classe terminale.
Même en consacrant leurs vacances scolaires aux cours de rattrapage, ils auront de la peine à boucler leur programme scolaire avant les examens du baccalauréat.