Alors que l’ANP resserre l’étau et assèche les réseaux de soutien: La nouvelle donne terroriste

Alors que l’ANP resserre l’étau et assèche les réseaux de soutien: La nouvelle donne terroriste

Les renseignements collectés ont permis aux forces de sécurité d’anticiper sur les objectifs des réseaux criminels pour maîtriser la situation.

Au-delà de l’aspect coutumier de la lutte antiterroriste qui se distingue essentiellement par des opérations militaires ciblées et précises, l’ANP fait aujourd’hui face à une nouvelle donne.

L’on craint en effet, le retour d’un reflux du terrorisme urbain. Comptant sur son expérience, l’ANP n’a pas tardé à prendre les mesures indispensables pour affronter ce «nouveau-vieux» phénomène. Cela s’est vérifié avec les dernières arrestations de terroristes et d’éléments de soutien.

Le ministère de la Défense nationale avait fait foi de l’arrestation de deux éléments de soutien aux groupes terroristes à Batna au niveau du commandement de la 5àRégion militaire, alors que trois autres avaient été arrêtés quelques jours avant. Dans le même contexte, le MDN soulignait dans un communiqué: «Grâce à l’exploitation efficace de renseignements, un détachement combiné de l’Armée nationale populaire en coordination avec les services de la Sûreté nationale ont éliminé, le 2 janvier dernier à la cité Chettite à Laghouat, commandement de la 4e Région militaire, deux dangereux terroristes.

Il s’agit des criminels B. El Hadj Aïssa alias Mokdad El Herdi et «N. Mebarek, dit Al Ansari». Activement recherchés «les assaillants avaient rallié les groupes terroristes respectivement en 1995 et 1996», ajoute la même source. Le MDN rapporte aussi que «lors d’une patrouille près de la bande frontalière algéro-malienne, un détachement de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de In Guezzam, 6e Région militaire a appréhendé, le 1er janvier, deux terroristes de nationalité algérienne et un trafiquant d’armes de nationalité étrangère, à bord d’un véhicule tout-terrain, en possession d’un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov, une quantité de munitions, 150 grammes de dynamite et des moyens de détonation».

Les renseignements collectés ont permis aux forces de sécurité d’anticiper sur les objectifs des réseaux criminels pour maîtriser la situation. L’Algérie considérée d’ailleurs comme l’un des rares pays à avoir éradiqué le terrorisme urbain a déjà développé sa stratégie pour adapter son dispositif sécuritaire à la conjoncture qui prévaut actuellement dans les zones urbaines et suburbaines et les zones rurales et auxquelles une attention particulière devra être prêtée après l’épisode du policier qui a été assassiné en octobre dernier à la cité Ziadia à Constantine. A ce propos, une importante opération avait été lancée en fin de semaine dernière sur la trace d’un groupe terroriste dont le nombre n’a pas été communiqué, au niveau de la cité Bkira, en passant par le lieudit Tefrent, allant jusqu’à Ziadia et Faubourg. Le signalement avait été donné tôt dans la matinée de mercredi dernier.

C’est la deuxième fois, confient des sources très bien informées, qu’on lance une alerte. Les services de sécurité se retrouvent ainsi dans le renseignement opérationnel, confrontés à des réseaux criminels qui, a priori comptent «divorcer» avec les maquis où ils n’ont plus à manger, en l’absence d’un soutien logistique et financier. Leurs vaines tentatives de rallier ce qu’on appelle l’Etat islamique les poussent à trouver d’autres solutions. Paradoxalement cela intervient à l’approche des élections législatives, et les partis islamistes sur incitation étrangère ont initié une coalition pour être plus représentatifs au futur gouvernement après les urnes prévues au mois d’avril prochain.

La donne n’intervient pas pour arranger les choses notamment sur le fait que l’islamisme politique nourrit le fondamentalisme religieux, ne manquant certainement pas d’encourager les groupes terroristes qui semblent espérer revenir au pouvoir. C’est là toute l’inquiétude des forces de sécurité qui n’ont pas tardé à multiplier leurs opérations en milieu urbain comme cela est vérifiable à Constantine et à Batna. Le plan de sécurisation vise un renforcement du dispositif en place avec l’installation de barrages et la mobilisations des troupes des forces de sécurité tous corps confondu avec une méthode de coordination de renseignement, devant même assurer la circulation des personnes. Il n’empêche que les résultats sont significatifs. Les unités de l’Armée nationale populaire en coordination efficiente avec les différentes forces de l’ordre dans le cadre de la lutte antiterroriste, renforcent chaque jour leur ferme détermination de faire régner la sécurité et la sérénité à travers le pays.