Alors que l’Algérie refuse le paiement des rançons aux terroristes,La France a versé 17 millions de dollars en 2010

Alors que l’Algérie refuse le paiement des rançons aux terroristes,La France a versé 17 millions de dollars en 2010

L’ancien président Nicolas Sarkozy avait déclaré ouvertement que payer des rançons pour libérer des Français retenus en otage n’était pas un problème pour lui et son gouvernement

Selon une ancienne ambassadrice américaine au Mali, le gouvernement Sarkozy aurait payé 17 millions de dollars de rançons pour des otages français qui avaient été enlevés dans une mine au Niger.

Réaffirmant sa détermination de poursuivre la lutte antiterroriste et son refus de céder au chantage des groupes terroristes qui exigeaient le paiement d’une rançon pour libérer les personnes qu’ils retiennent, l’Algérie est revenue à la charge, en condamnant fermement la pratique du versement de rançons aux ravisseurs et à leurs associés du crime transnational organisé. Dans une déclaration à l’APS, vendredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani a réitéré la position ferme de l’Algérie et sa condamnation du terrorisme et des pratiques malsaines auxquelles s’adonnent certains Etats ou organismes publics ou privés qui les soutiennent en acceptant de leur verser des rançons. «Pour avoir proclamé solennellement et à maintes reprises sa position doctrinale qui consiste à rejeter catégoriquement le paiement de rançons aux groupes criminels, l’Algérie est déterminée à persévérer dans ses efforts en collaboration avec certains de ses partenaires au sein de l’ONU pour parvenir à la criminalisation effective de cette pratique qui constitue la source principale du financement du terrorisme et du crime organisé», a-t-il précisé. Cette sortie du porte-parole du ministère des Affaires étrangères intervient suite aux révélations de l’ex-ambassadrice américaine au Mali qui a déclaré à une chaîne française, vendredi, que la France aurait versé plusieurs millions de dollars pour obtenir la libération de ses otages au Sahel. Citant des rumeurs, cette ancienne diplomate en poste dans la capitale malienne entre 2002 et 2005, cite nommément la France qui aurait, selon elle, payé 17 millions de dollars rien que pour la libération des otages français qui avaient été enlevés dans une mine d’uranium au Niger en 2010. L’ancien président Nicolas Sarkozy l’avait, d’ailleurs, déclaré ouvertement, payer des rançons pour libérer des Français retenus en otage n’était pas un problème pour lui et son gouvernement. N’ont-ils pas forcé la main aux Maliens à qui ils avaient réclamé la libération de terroristes qui étaient emprisonnés chez eux en échange d’otages français qui étaient entre les mains d’Al Qaîda. Dans un livre paru en 2012, le correspondant de Radio France Internationale et de l’AFP accuse la France, mais aussi l’Autriche, l’Espagne et le Canada. «Deux sociétés françaises ont payé 13 millions d’euros pour libérer des Français, l’Autriche, 3 millions, l’Espagne, 9 millions et le Canada, entre 3 et 5 millions «, a-t-il mentionné dans cet ouvrage intitulé Aqmi, l’industrie de l’enlèvement. L’ancienne ambassadrice américaine, Vickie JH Uddleston a confié que «l’Algérie avait toujours refusé des rançons tout comme mon propre pays les Etats Unis, mais les pays européens avaient le sentiment qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.» Soulignant que même le gouvernement allemand est soupçonné d’avoir payé des rançons pour libérer ses ressortissants, qui avaient été enlevés en 2000. La France compte encore 7 otages tombés entre les mains d’Aqmi, ces dernières années. Contrairement à son prédécesseur, l’actuel président français, François Hollande, se dit hostile et refuse toute négociation avec les terroristes.