Le prix de l’or poursuit son ascension, dépassant actuellement le seuil des 6.000 DA le gramme, mais les ménages ne sont pas au bout de leurs surprises, puisque dès le début de la saison estivales réputée par le taux élevé des mariages, le gramme de l’or sera encore plus cher. Au marché de l’or de Médina J’dida, «Trig Es-Siagha», on a pu constater que le prix a bel et bien dépassé la barre des 6.000 DA.
Selon un bijoutier, «le prix n’est pas stable depuis plusieurs mois, et il ne va pas résister longtemps avant d’atteindre les 7.000 DA». Selon notre interlocuteur, «il y a quelques semaines seulement, le gramme de l’or était cédé à 4.500 DA chez les bijoutiers de Trig Es- Siagha».
«C’est, explique-t-il, à cause de la demande qui est en cette période de l’année, en accroissement, en prévision de la saison estivale.» Selon les professionnels du métier, c’est la spéculation créée par les revendeurs sui en est la cause. Ceux-là ne s’embarrasse pas de lâcher, malicieusement: «En tout cas, les gens qui achètent l’or à 4.500 DA l’achèteraient même à 10.000 DA le gramme.» Des hausses vertigineuses qui n’arrangent pas plusieurs bijoutiers, dont le chiffre d’affaire a nettement chuté.
Résultat, 20% d’entre eux se sont retiré du marché, sur les 20.000 bijoutiers recensés à Oran. Ils justifiant cette décision par l’anarchie qui caractérise le secteur et la hausse incontrôlée des prix. Devant cette situation les avis sont partagés entre ceux qui veulent acheter et déplorent cette flambée et ceux qui ont des bijoux et attendent la bonne occasion pour les vendre à deux fois leur prix initial. D’autres, font le voyage jusqu’à la wilaya de Blida pour s’approvisionner en bijoux, en soutenant que le prix de l’or algérien est beaucoup moins cher dans cette ville, à cause du grand nombre d’artisans.

TOUS CE QUI BRILLE N’EST PAS OR
Un conseil de bijoutiers: «Faites attention, tous ce qui brille n’est pas or», car beaucoup de faussaires investissent dans ce créneau juteux, en procédant indignement à mélanger l’or avec du cuivre et des pièces jaunes de 10 DA ainsi que d’autres matières et revendre le produit en le présentant de 18 carats.
Au total pas moins de 70 ateliers clandestins exerçant à Oran-ville viennent d’être décelés après une campagne lancée par les services de répression de la fraude. Ces contrefacteurs ont inondé le marché par du «toc» et ils sont nombreux les clients à avoir mordu à l’hameçon. Grande fut leur déception au moment de découvrir que le bijou acheté à un prix élevé est en réalité contrefait.
Mehnane A.