La décision ministérielle portant anticipation, au plus tôt, la reprise des cours à l’université au début du mois de septembre au même titre que les écoliers, n’a pas été sans conséquences sur le déroulement des examens de rattrapage 2013- 2014.
Aucune condition d’accueil n’a été assurée aux étudiants qui doivent passer des examens de rattrapage. Ni transport, ni hébergement et encore moins la restauration.
Les étudiants ayant le malheur de rater un des modules ou plusieurs durant l’année universitaire écoulée, n’ont pas caché leurs ras-le-bol. L’absence totale de transport, d’hébergement et de restauration est sur toutes les langues que ce soit au niveau de l’ENS de Kouba, l’Ecole supérieure de commerce d’Alger et autres. On entend partout le même refrain.
Ils ont passé leurs épreuves dans des conditions extrêmement pénibles, ce qui pourraient compromettre leur succès voire même leur cursus universitaire.

Ainsi, le problème du manque de transport universitaire les a grandement pénalisés. Nombreux sont ceux qui ont été contraints de sécher les cours jusqu’à nouvel ordre, autrement dit : jusqu’à la reprise définitive du transport estudiantin (COUS).
Mais les plus touchés restent les étudiants qui sont venus d’autres wilayas, pour passer leurs examens de rattrapage, ils ont subi également d’énormes difficultés. Inutile d’espérer un toit où s’abriter.
« C’est une catastrophe cette année, il fallait penser au moins, à assurer le service minimum pour les étudiants », témoigne Soraya, spécialité aménagement du territoire à l’université de Bab Ezouar. « Nous avons souffert l’année dernière à cause du problème de transport.
Cette année, il y a risque que la situation se prolonge vu que la rentrée universitaire a été anticipée au 8 septembre, alors qu’elle ait été toujours fixée au début du mois d’octobre». D’autres parties disent que le transport a été bel et bien assuré, chose réfutée par les étudiants. « On n’a pas vu de Cous ! Toutes les stations du transport universitaire, notamment à Tafourah, Kouba comme ailleurs sont désertées. »
Il se peut en fait que les horaires de ramassage soient inconvenables ! Tentent d’expliquer d’autres. Toutes les cités universitaires sont fermées. Les étudiants qui résident hors d’Alger et qui ont passé leur examen de rattrapage, peinent à trouver un endroit où passer la nuit.
« Nous avons à maintes reprises demandé une autorisation au directeur des études pour avoir une place à la cité, mais en vain », nous dit un étudiant de l’école du Commerce Agha. « On nous a demandé de ramener un certificat de scolarité pour avoir l’autorisation d’accès temporaire à la cité universitaire mais sans résultat », déclare Amel, étudiante à Bab Ezzouar.
Certains Cous ont repris leur travail, d’autres pas encore. « Même le service minimum reste insuffisant pour plusieurs destinations », ont déploré, la plupart des étudiants. Le problème de restauration est également posé. « Outre le problème de déplacement, je ne peux pas passer des heures sans manger ni boire ! », rouspète Mehdi inscrit à la faculté, spécialité Biologie et qui habite à Boumerdès.
R. A.