La plupart des caméras de surveillance installées à l’intérieur du tissu urbain d’Oran sont actuellement en panne, faute de maintenance, a-t-on appris de sources sécuritaires.
L’information a été confirmée par une source autorisée lors de l’opération initiée par la Sûreté de wilaya à l’occasion des fêtes de fin d’année. Ainsi, et toujours selon cette même source, presque la totalité des caméras de télésurveillance
installée à l’intérieur du tissu urbain sont actuellement hors service, faute d’entretien. Ce réseau de caméras de surveillance est, note-t-on, géré par l’EPIC de wilaya ERMESO qui aurait un problème de financement pour prendre en charge ce volet entretien.
Un volet qui n’a pas été pris en charge dans le contrat initial d’installation de ces caméras. Cette défaillance du système de télésurveillance urbaine représente, ainsi, une contrainte de taille pour les services de sécurité en matière de lutte contre la criminalité.
Ces services devront, désormais, utiliser les méthodes classiques pour remonter aux auteurs d’actes de vol ou d’agressions commis à l’intérieur du tissu urbain. A noter que la wilaya d’Oran est concernée par un grand projet de télésurveillance qui prévoit plus de 3.000 caméras urbaines.
Le projet en question, qui semble toujours en phase d’attente, est géré par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Une étude a été réalisée au début d’année dernière par l’EPIC ERMESO, et remise aux services compétents de la wilaya d’Oran.
ERMES Oran, qui est une entreprise publique à caractère industriel et commercial, a été créée en fin 2012 par la wilaya d’Oran pour prendre en charge la maintenance, la réhabilitation et le développement de l’éclairage public, la signalisation automobile et la vidéosurveillance. L’EPIC ERMES Oran, note-t-on, a été créée par arrêté interministériel datant du 6 mars 2012.
L’une de ses missions principales est aussi la réalisation d’études en matière d’éclairage et de vidéosurveillance. ERMES Oran, qui active depuis le mois de novembre 2012, commence à s’installer graduellement, avec un champ d’action qui s’étalera sur l’ensemble du territoire de la wilaya.
A ce jour, elle est présente au niveau de trois secteurs urbains de la ville, à savoir Es-Seddikia, El Menzah et El Mokrani. Pour lui permettre de se déployer, l’EPIC a bénéficié à sa création, de deux enveloppes représentant un montant total de 6 milliards de centimes.
Elle dispose, selon les derniers chiffres communiqués, de six camions nacelles, d’un rétrochargeur, d’un camion grue, d’un camion à plateau, d’équipements de topographie et d’une foreuse longitudinale pour intervenir sur la chaussée sans endommager le bitume.
En matière de personnel, l’EPIC ERMES Oran emploie une trentaine d’éléments dont 80% sont des cadres hautement qualifiés jouissant de formations universitaires avancées et d’une expérience avérée dans le domaine.
Parmi le personnel expérimenté que l’EPIC emploie, des anciens de la «défunte» EPCE, une Entreprise publique communale actuellement en liquidation. L’EPIC ERMES Oran se place ainsi sur un marché hautement porteur qui, jusque-là, était sous le monopole exclusif d’une douzaine d’entreprises privées.
M. Brahimi