Alors que la protestation se poursuit dans les régions du sud, Le gaz de schiste ne présente aucun risque, selon le CDER

Alors que la protestation se poursuit dans les régions du sud, Le gaz de schiste ne présente aucun risque, selon le CDER

« Le débat ne doit pas être basé sur ceux qui sont pour ou contre le gaz de schiste. Il nécessaire que celui-ci s’oriente plutôt sur les moyens techniques de leur utilisation dans l’exploitation de cette énergie non conventionnelle », affirme aujourd’hui Mahmah Bouziane, chercheur permanent au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER).

S’exprimant ce matin sur les ondes de la radio nationale, chaine I, le chercheur a écarté toute menace de l’exploitation gaz de schiste sur l’environnement. « L’extraction du gaz de schiste ne menace ni la population, ni l’environnement », a tenu à rassurer M. Bouziane, en guise de réponse sur les inquiétudes de la population algérienne du sud du pays qui redoute une contamination possible des eaux souterraines (nappe phréatique).



Les populations du sud continuent en effet d’afficher leur opposition au projet d’exploitation de ce gaz non conventionnel en dépit du discours rassurant prôné par les pouvoirs publics sur cette question. Le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi qui s’est rendu, jeudi dernier, à In-Salah a indiqué que « l’extraction de cette énergie ne comportait aucun danger ». Il a appelé à cette occasion les protestataires, par le biais de leurs représentants, à « faire preuve de sagesse et à s’assurer des conséquences de l’exploitation du gaz de schiste ». Mais en vain. Le mouvement de protestation a pris de l’ampleur. Des rassemblements et des marches ont été organisés à travers cinq wilayas, en solidarité avec la population de In-Salah.

Cette mobilisation citoyenne sera sans aucun doute encore plus forte durant les jours à venir. Car pour le PDG de Sonatrach, qui s’exprimait dimanche sur les ondes de la radio nationale, il n’est pas question de revenir sur la décision de l’exploitation de cette énergie non conventionnelle. Bien au contraire, « Sonatrach compte investir 70 milliards de dollars sur les 20 prochaines années », a-t-il affirmé.

Afin de dissiper les inquiétudes de la population du sud, Mahmah Bouziane a assuré que « les produits chimiques (au nombre de 7) utilisés dans les opérations d’extraction du gaz de schiste ne risquent pas de polluer l’eau », car expliquera-t-il, les eaux souterraines qui se trouvent 300 mètres de profondeur sont éloignées des réserves de gaz de schistes situées, elles, à plus de 1.000 mètres de profondeur. Pour le chercheur permanent du CDER, cet éloignement « rend scientifiquement impossible tout contact entre les deux ressources ».

Pour lui, l’expérience algérienne du premier forage, menée à In Salah, à 1.000 mètres de profondeur et sur une distance de 1.800 mètres, a démontré qu’il n’existe aucun risque ni sur la population, ni sur l’environnement ».

H.M