La maladie de la méningite qui s’est propagée de manière inquiétante sème la panique. En quelques jours seulement, cette maladie virale a causé la mort de quatre enfants, selon des sources médicales. A Blida et M’sila, la population craint que cette épidémie ne se propage.
Face à cette crainte, le ministère de la Santé minimise et tente de rassurer que la situation «n’est pas épidémique ». Se voulant rassurant, le conseiller chargé de la communication au ministère de la Santé Salim Belkessam qui a souligné que la situation «n’est pas épidémique», a précisé qu’il «s’agit d’une situation très normale» et que des cas pareils sont enregistrés chaque année, ajoutant que la situation n’est pas «grave et que ces cas ne sont pas source d’inquiétude».
A une question sur les cas de méningite enregistrés dans une clinique privée à Blida et à la commune de Ras El Ain (M’sila), le même responsable a indiqué que les cas de Blida «sont dus à la mauvaise stérilisation du matériel médical» alors que ceux enregistrés à M’sila sont «d’origine bactérienne».
Il a précisé dans le même contexte que les autorités locales ont «pris toutes les mesures nécessaires» pour éviter la contamination, rappelant que l’Algérie n’a enregistré aucun cas endémique de cette maladie depuis des années et il s’agit cette fois, a-t-il encore souligné, «de cas isolés vite maîtrisés sans aucune contagion ».
Pour sa part, le Pr Grangaud a indiqué que «les enfants de 3, 4 et 5 mois se font vacciner contre Haemophilus influenze et une dose de rappel est prévue au cours de leurs deux premières années».
L’apparition de temps à autre de certains cas de contamination par la méningite «est chose ordinaire», a estimé le spécialiste, rappelant les années 90 où cette maladie avait touché plusieurs wilayas. Une bonne maîtrise de la situation a empêché, depuis, l’apparition d’autres cas, a-t-il ajouté. Dans le même sillage, le Pr Grangaud a révélé l’existence de deux types de méningite: bactérienne et virale, qui sont parfois mortels.
Il a souligné, dans ce contexte, la nécessité d’introduire le vaccin anti-pneumocoque pour les enfants et personnes âgées pour réduire le risque de contamination par la méningite à pneumocoques. Enfin, le Pr Grangaud a appelé à doter les laboratoires de moyens nécessaires à même de faire les analyses permettant de détecter la contamination par la méningite, conformément aux normes internationales en vigueur.
Ahcene Hadjam