Alors que la production a dépassé les prévisions : Le prix de la tomate va-t-il baisser?

Alors que la production a dépassé les prévisions : Le prix de la tomate va-t-il baisser?

La culture de la tomate a connu un bond qualitatif ces dernières années à la faveur

de la maîtrise des techniques agricoles.

«Si tout va bien, la tomate sera, dans moins de deux semaines, stabilisée chez les commerçants détaillant, au prix allant de 30 à 35 DA/kg», a affirmé El Hadj Boulenouar, porte-parole de l’Union générale des commerçants, et artisans algériens, l’Ugcaa. Plusieurs facteurs plaident au profit de cette évidence dont la production en grande quantité, de la tomate sera assumée par la wilaya de Mostaganem, Boumerdès et la localité de Damous dans l’Algérois. La bonne nouvelle vient pour le moment de la capitale du Dahra qui vient d’arrêter la quantité de sa production. Celle-ci, qui a dépassé toutes les prévisions, sera en abandance son les marchés. Elle est estimée à une quantité de plus de 800.000 quintaux de tomates.

Une superficie de 2400 hectares a été consacrée à cet effet. Une partie estimée à 2 200 ha produira près de 600.000 quintaux tandis que le reste sera le fruit des serres, appelé localement la tomate industrielle. La cueillette qui sera lancée à la mi-mai, sera clôturée deux mois après, c’est-à-dire vers juillet de l’année en cours. La capitale du Dahra, Mostaganem, est connue pour la fertilité de ses terres. En effet, la même quantité de production a été réalisée l’année dernière, soit un rendement de 260 et plus de 600 quintaux à l’hectare de tomates de champs et sous serres, respectivement. Cette production contribuera donc à une baisse des prix de ce produit dans les marchés actuellement entre 80 et 100 DA le kilo, à moins de 40 DA. «Dans les 43 marchés de gros répartis à travers le territoire national, son prix est fixé entre 30 et 45 DA», a affirmé le porte-parole des commerçants et artisans algériens,

El Hadj Boulenouar Mohamed Tahar. Pour le représentant des commerçants, les fellahs s’inquiètent, d’ores et déjà, quant à la chute libre du prix de la tomate. «Le prix allant entre 30 et 45 DA/kg ne peut pas baisser plus que ça, sinon les paysans qui ont misé gros dans l’investissement de la tomate, connaîtront des pertes sèches», a expliqué Boulenouar, expliquant que plusieurs paramètres plaident au bénéfice de ces pertes «dont l’absence des unités de transformation de la tomate». La culture de ce produit est répandue un peu partout dans plusieurs localités de la partie ouest du pays, en particulier dans la wilaya de Mostaganem.

Les localités comme Achaâcha, Ouled Boughalem, Sidi Lakhdar et à Stidia sont connues pour leur production à l’abandon des fruits comme la tomate. La dite filière a connu un bond qualitatif ces dernières années à la faveur de la maîtrise des techniques agricoles, de l’extension des terres réservées à cette culture, du soutien de l’Etat aux producteurs et des actions de vulgarisation et de suivi. Faute d’unités de transformation plusieurs autres filières risquent de connaître le même sort que la tomate. Il s’agit de la culture de la vigne. En dépit de la relance de cette filière, celle-ci s’est heurtée au problème de la remise à niveau du potentiel de transformation existant qui n’a pas suivi, mais aussi et surtout à cette politique de remise en cause du projet d’une production à grande échelle de vin de cuve qui devrait assurer des rentrées en devises estimées à 64.185.000 dollars à l’horizon 2015.

L’année dernière, la wilaya de Aïn Témouchent a produit du raisin qui a atteint 480.000 quintaux, dont 265.000 quintaux, destinés à la transformation vitivinicole, soit l’équivalent de 189.286 hl, et 215.000 q de raisin de table. En ce qui concerne le raisin de cuve, les services agricoles mobilisent chaque année tous les moyens humains et matériels pour un bon déroulement de l’opération. 13 caves de transformation appartenant à l’Oncv (Office national de commercialisation des vins) reçoivent la production des viticulteurs. En Algérie, la consommation des alcools, de tous les volumes est en croissante augmentation.

En effet, 85 millions (8.5 hectolitres) de litres de bières, 35 millions de lires (3,5 m hectolitres) de vins de toutes les couleurs et 15 millions de litres (1,5 million hectolitres) de liqueurs, sont consommés annuellement. En Algérie, la production est presque dérisoire. En effet, les cinq grandes brasseries nationales et privées produisent un million de litres de bière tandis que la production algérienne du vin ne dépasse pas les 500.000 litres contre zéro litre de liqueurs.