Les premiers pèlerins qui ont effectué le rituel de la omra durant la première quinzaine du mois de Ramadan entament la phase de retour vers le pays. Hier matin, une centaine de personnes attendaient l’arrivée de leurs proches sur le vol de 11h00.
Un vol, arrivé à l’heure indiquée, ce qui n’a pas nécessité une attente supplémentaire et inutile. Debout, dehors, sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante, les familles des pèlerins ont dû attendre jusqu’à 13h passées pour voir sortir leurs proches de l’ancien aéroport de l’intérieur, transformé en aéroport pour les vols spéciaux.
En tenue blanche, les pèlerins commencèrent à sortir et sont accueillis par les leurs dans une ambiance familiale des plus chaleureuses. Bises, câlins, prise de photos collectives et individuelles, les familles étaient contentes de voir leurs proches revenir dans de bonnes conditions. «Nous étions en contact permanent avec eux grâce au téléphone portable.
Au début, les communications étaient impossibles mais ça s’est débloqué à partir de la deuxième semaine», nous affirme une dame venue accueillir ses parents, sa sœur et son beau-frère. «Nous sommes rassurés car elle n’a relevé aucun problème au téléphone durant son séjour. Bien au contraire, elle dit que les autorités saoudiennes se sont bien occupées d’eux», nous raconte une vielle dame venue accueillir sa sœur.
Les pèlerins rencontrés à la station d’attente ont dressé, à l’unanimité, un constat favorable du déroulement de l’opération. Ils ont déploré le problème d’organisation, qui n’a pas eu un grand impact sur le séjour. «Ça s’est très bien passé. Le vol a été fait dans de bonnes conditions et la prise en charge était parfaite», nous a raconté un vieux. Ils ont décrit la chaleur torride qui régnait sous le ciel saoudien.
«Il faisait 45 degrés et plus. La chaleur a été insupportable. Heureusement, que les hôtels étaient équipés de toutes les commodités nécessaires, ce qui nous a aidé à passer un séjour dans des conditions meilleures», dira un autre. Les pèlerins ne se sont plaints ni des agences de voyages ni de leurs guides, affirmant que ces derniers ont assuré leur mission correctement et sans grande lacune.
«Ils étaient là, ils nous ont assisté dans toutes les étapes et accompagnés partout», témoigne un autre. Pour lui, il est très difficile d’organiser une opération d’une telle envergure à laquelle assistent des milliers de personnes de diverses nationalités en même temps. «Jamais un autre pays ne peut arriver à organiser el hadj de cette manière, pas tout à fait parfaite mais sans grandes lacunes.
Il faut voir le monde qu’il y a, les moyens déployés, et les services offerts pour tous les pèlerins. C’est extraordinaire», a-t-il indiqué. La désorganisation a été constatée, selon certains pèlerins, au niveau du transport. «On est transporté en groupe et par nationalité. Il y a, souvent, certaines personnes qui disparaissent ou s’égarent.
On essaye de se rappeler des personnes entre nous et de façon mutuelle mais ce n’est pas très efficace. Il faut trouver une solution à ça», raconte un homme, la cinquantaine. La deuxième quinzaine du mois sacrée est connue pour être une période de départ de grandes masses. Le problème de la billetterie est encore persistant pour un certains nombre d’agences n’ayant toujours pas pu décrocher le quitus pour le départ de leurs clients.
«Il est clair qu’il n’est plus possible d’avoir les visas pour les pèlerins mais il y certains qui détiennent ce document mais n’ont pas encore assuré le départ en raison de l’indisponibilité des billets d’avion», affirme un responsable d’agence de voyage, soulignant que la prochaine partie sera «cruciale». Le programme des vols n’est pas encore arrêté de façon définitive et la vente des billets continue de se faire dans des circonstances peu claires.
Par Nouria Bourihane