Le manque de carburant dans certaines régions du pays n’est pas dû à une pénurie, mais à des conditions climatiques qui empêchent son acheminement aux stations, a affirmé aujourd’hui Zoubida Benmouffok, directrice de la division raffinage du groupe Sonatrach, lors de son intervention à la radio nationale.
Mme Benmouffok a, au contraire, rassuré en précisant que la production nationale de carburant connaît une augmentation conséquemment au plan de réhabilitation des trois raffineries du pays, à savoir celle d’Arzew, d’Alger et de Skikda.
L’invitée de la radio a indiqué que 4,5 milliards de dollars sont engagés par Sonatrach pour améliorer la capacité de ces raffinerie. Elle en veut pour preuve le fait que la raffinerie de Skikda a atteint ses objectifs, puisqu’elle a dépassé ses capacités de production qui sont de 16,5 millions de tonnes par an pour atteindre les 18 millions de tonnes en2014.
Le même argument a été avancé par le PDG de Naftal, Said Akretche qui a été invité à s’exprimer sur le sujet sur les ondes de la Chaine I. « Actuellement, il n’y a plus de pénurie de carburant», a-t-il affirmé.
Le P-DG de Naftal a, par ailleurs, expliqué ce manque enregistré dans certaines wilayas de l’Est du pays par «les difficultés d’acheminement suite aux intempéries et la fermeture du port de Skikda pendant 20 jours», ajoutant à cela, renchérit-il, «la demande nationale a augmenté de plus de 50% au cours de ces dernières années».
M. Akretche a expliqué que sa société a mis sur le marché plus de 2 millions de tonnes de carburants supplémentaires et a renforcé les moyens de transport avec 6 nouveaux camions-citernes pour répondre à une demande de plus en plus croissante.
Il est à signaler qu’en en 2014, l’Algérie a importé 1 million de tonnes d’essence, contre 2,8 millions de tonnes pour un coût de plus de 2 milliards de dollars en 2013.
Khelifa Litamine