Alors que la grève se poursuit Baba Ahmed dit «non» aux syndicats

Alors que la grève se poursuit Baba Ahmed dit «non» aux syndicats

Alors que de nombreux lycéens ont été, une nouvelle fois, priés de rentrer chez eux, hier, en raison de la grève qui se poursuit dans plusieurs wilayas, le ministre dit clairement non aux syndicats.

I nvité au forum d’El Moudjhid, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, ne semble pas d’accord pour accorder les nouvelles primes revendiquées par les syndicats de son secteur, il est impossible pour le moment pour les bonnes raisons suivantes :



Primo le budget de l’Etat ne le permet pas et secundo : aucun autre secteur n’en a bénéficié jusque là, a-t-il expliqué.  » Il ne faut pas que les enseignants demandent l’impossible, il est insensé qu’un enseignant demande un poste aménagé pour une histoire de tension ou de diabète.

Il sera toutefois possible à l’avenir de songer en collaboration avec les ministères du travail, de la santé et la CNAS, à élargir la liste des maladies professionnelles touchant l’enseignant. Puisque à l’heure actuelle, la CNAS ne reconnaît que la perte des cordes vocales comme maladie professionnelle.

Au risque bien évidemment de s’attirer les foudres des PTLLT (professeurs techniques des lycées techniques), le ministre ajoutera que son département maintient sa décision portant organisation d’un concours au profit de cette catégorie d’enseignants qui réclament depuis, la promulgation du nouveau statut particulier des travailleurs de l’éducation, l’intégration et promotion sans conditions au grade de PES (professeur de l’enseignement secondaire). Le problème de la surcharge des classes n’est toujours pas résolu.

Les élèves continuent à s’entasser dans les classes par quarantaine et parfois par cinquantaine, comme l’a reconnu le premier responsable du secteur. Le problème ne sera pas réglé de sitôt, ça va se faire petit à petit selon la cadence de réalisation des nouvelles structures. Le ministre dit ne disposer d’aucune baguette magique pour résoudre le problème en un laps de temps.

Selon lui, cette situation est à mettre au compte de l’ancien ministre du secteur en l’occurrence Boubkeur Benbouzid et son staff. « Ils savaient que l’année scolaire 2012/2013 allait connaître l’arrivée de deux promotions, celle appartenant à l’ancien système et celle issue de la réforme, il fallait réfléchir à des solutions des années plus tôt « .

Revenant à la grève qui fait justement l’actualité, le recueil du taux de suivi donne cependant lieu à une véritable « bataille » des chiffres, les représentants syndicaux et les directions de l’Education fournissant des pourcentages très éloignés les uns des autres.

Dans la wilaya de Batna, au moment où l’administration du secteur évoque un taux de suivi global de 9,02 %, le Cnapest, par la voix de ses représentants, avance le chiffre de 91,35 % dans le palier secondaire et fait état de la fermeture pour cause de grève de 7 collèges d’enseignement moyen (CEM), sur les 165 opérationnels dans cette wilaya.

La même différence en matière d’estimation est également observée à Constantine, où l’administration reconnaît un taux de suivi global de l’ordre de 8 % tandis que la représentante du Cnapest affirme que ce mouvement est suivi à 80 %.

Même constat à Annaba où la direction de l’éducation fait état d’un taux de suivi de 11,80 % pour les trois paliers d’enseignement alors que le Cnapest avance le chiffre de « 85 % dans le cycle secondaire et de 30 % dans le palier moyen ». Dans la wilaya de Sétif, en revanche, le taux de suivi de cette grève a nettement baissé ce dimanche pour se situer autour de 3,45 % dans les trois paliers et de 15,83 % dans les lycées.

R. A.