Alors que la grève partielle des éboueurs dure depuis plus de 20 jours à El kseur: Les associations passent à l’acte

Alors que la grève partielle des éboueurs dure depuis plus  de 20 jours à El kseur: Les associations passent à l’acte

Après avoir tenté vainement de réconcilier les deux parties en conflit, le mouvement associatif est passé à l’acte pour éviter le pire.

La ville d’El Kseur croule sous les ordures ménagères. La situation devient de plus en plus insupportable pour les habitants. Les odeurs nauséabondes se dégagent au moindre coin de la ville. La prolifération des maladies reste un risque omniprésent.

Cela dure depuis une vingtaine de jours. La cause est à trouver au niveau des travailleurs qui, suite à la suspension de l’un des leurs, en l’occurrence Fateh Bekimèche, un agent communal, par le maire de la ville au motif de refus de prise de service et d’abandon de poste, une partie des travailleurs, affiliés au Snapap, se sont mis en grève en signe de solidarité et exigent la réhabilitation de leur camarade. Le maire, loin de refuser totalement, a conditionné la réintégration du travailleur par une demande de réintégration écrite et des excuses du concerné. Ce dernier refuse catégoriquement. Il reste sans salaire depuis neuf mois.

Les deux parties se regardent en chiens de faïence pendant que la ville est envahie par les ordures ménagères. En dépit de la correspondance du wali invitant le maire à faire traduire d’abord le concerné en conseil de discipline avant de décider de sa suspension et son accord conditionné, le bras de fer se poursuit et aucune issue ne se dessine à l’horizon. La situation vire au pourrissement. Les partis politiques, les associations de quartiers et le député Braham Benadji ne sont pas restés inactifs. De multiples initiatives ont été prises afin de désamorcer la crise, en vain. C’est l’entêtement. Les deux parties campent sur leurs positions respectives.

Après 20 jours de grève, par solidarité avec leur collègue et autant de jours d’amoncellement des ordures sur les trottoirs et dans les quartiers, la situation est devenue intenable. Des solutions palliatives sont en cours, mais pour combien de temps? Après avoir tenté en vain de désamorcer le conflit, le mouvement associatif décide d’opter pour des actions efficaces, certes, mais qui ne peuvent pas durer dans le temps. Le bénévolat s’invite pour éviter le pire.

L’Association du lotissement 130 /131 de la ville d’El-Kseur a entrepris vendredi dernier une grande opération de bénévolat, réussissant le grand exploit d’éradiquer tous les amas d’ordures ménagères accumulées pendant un mois en raison de cette grève d’une partie des travailleurs de la municipalité. Comme cette association, d’autres mouvements disent «non au fait accompli» et «oui pour toute action qui offre un milieu propre et sain pour les résidents».

Un geste qui fait des émules. Les conditions du moment l’exigent d’autant plus que la période d’été ne se prête pas pour un quelconque laxisme.