Alors que la direction du parti veut imposer son élément, Ould Khelifa ne cède pas

Alors que la direction du parti veut imposer son élément, Ould Khelifa ne cède pas

Le président de l’APN

Certaines parties du FLN voulaient à tout prix annuler la réunion de lundi au cas où le vice-président Mouad Bouchareb ne serait pas renvoyé par le président, mais elle a été convoquée en fin de journée.

Forcing échoué pour le FLN. Le bureau de l’APN s’est réuni lundi dernier en présence du vice-président Mouad Bouchareb. Ce dernier a été exclu du groupe parlementaire du parti par la direction de Saâdani en novembre dernier pour avoir pris position contre Amar Saâdani en participant à la campagne pour sa déchéance menée par plusieurs députés. Pour cette raison, la direction du parti a tenté de l’écarter du bureau de l’assemblée et le remplacer par un autre député, mais en vain. Le président Ould Khelifa n’a pas cédé aux pressions.

«Le président de l’APN a été honnête dans sa position et ferme sur l’application de la loi», a reconnu Mouad Bouchareb, le principal concerné par cette affaire. Contacté par nos soins, ce dernier précise qu’il a été élu par les 131 députés du parti pour un mandat d’un an. M.Kechi, député du FLN, a même été désigné pour le remplacer alors qu’il n’a même pas été dans la liste des candidats à la vice-présidence. Pour ce faire, certaines parties du FLN voulaient à tout prix annuler la réunion du lundi au cas où le vice- président ne serait pas renvoyé, mais elle a été convoquée en fin de journée.

Selon une source proche, «Sadek Boughettaya a essayé de convaincre les membres du bureau de l’APN, représentant le parti, de ne pas assister à la réunion afin qu’il n’y ait pas de quorum pour arrêter l’agenda de l’assemblée», nous précise une source proche du parti et de l’APN. Cependant, les vice-présidents n’ont pas pris en considération les orientations de cet émissaire. M.Bouchareb reconnaît que même les députés étaient contre son éjection du poste de vice- président en estimant que cela relève du règlement intérieur de l’APN et que le parti n’a pas à interférer dans les affaires de l’Assemblée nationale. Ces derniers ont assisté à la réunion, en présence du contesté. M.Bouchareb a assuré que ce sujet n’a pas du tout été évoqué lors de cette réunion en considérant que cette affaire est classée. Contacté par nos soins, le porte- parole du FLN a démenti toute tentative dans ce sens.

«Le secrétaire général n’exerce pas de pression, mais en tant que militant du FLN, en cas d’erreur le SG peut lui retirer la couverture», a expliqué Said Bouhadja en précisant toutefois que c’est à ce député de se retirer. Sur la question de savoir pourquoi ce vice- président n’a pas été traduit devant le conseil de discipline avant de l’exclure du parti, M.Bouhadja a précisé que ce dernier n’est même pas membre du comité central. Il faut reconnaître que cette affaire a sérieusement pesé sur le fonctionnement de l’institution législative. Le bureau de Ould Khelifa ne s’est pas réuni depuis plus d’un mois. Face à cette situation, Ould Khelifa a différé à plusieurs reprises la tenue de la réunion du bureau de l’APN.

Lors de la dernière rencontre tenue le 4 décembre, Mohamed Larbi Ould Khelifa avait demandé, de manière respectueuse, à Mouad Bouchareb de «quitter la réunion» à cause de ce problème avec la direction. Le concerné avait quitté la réunion pour «ne pas perturber les travaux». Par ailleurs, le bureau de l’APN a enfin arrêté son agenda avant la clôture de la session parlementaire d’automne prévue le 2 février. Les travaux des plénières reprendront du 22 au 27 janvier avec au menu les questions orales et l’examen du projet de règlement budgétaire 2012 et le projet de loi sur la pêche. Le bureau a transmis 37 questions orales et 53 par écrit au gouvernement.