Alors que la crise au RND reste ouverte Probable retour de Ouyahia pour les présidentielles

Alors que la crise au RND reste ouverte Probable retour de Ouyahia pour les présidentielles
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Le lancement de la préparation du quatrième congrès du RND à travers l’organisation de la base n’a pas ramené la paix à cette deuxième puissance politique, si on se base sur la représentation au niveau des Assemblées élues, au moment où le nom de son ex-SG, Ahmed Ouyahia, revient de plus en plus souvent comme présidentiable «indépendant» pour les élections de 2014.

Dans sa dernière réunion, tenue lundi dernier, la direction provisoire du parti, présidée par Abdelkader Bensalah, dit poursuivre le débat autour des préparatifs du quatrième congrès du parti renvoyé aux 26, 27 et 28 décembre prochain.

Bensalah veut fixer les mécanismes de formation des commissions de wilaya chargées de la préparation de ce rendezvous, notamment à travers la tenue d’assemblées générales au niveau des communes. Cependant, on apprend que la formation de ces commissions a été reportée à l’après-ramadhan, sachant qu’elle était prévue initialement pour le 27 du mois en cours.

Il est à noter l’importance de la formation de ces commissions, dont la principale mission est l’organisation de congrès régionaux et de wilaya prévus pour le mois de septem-bre prochain. Dans ce cadre, Bensalah tient au respect des délais des préparatifs, appelant à intensifier les réunions des sous-commissions et de leurs groupes de travail «pour que les différents projets de documents soient à la disposition des militants à temps».

Cependant, ce souhait ne semble pas réalisable puisque les redresseurs sont en colère et n’apprécient plus la gestion de Bensalah. Dans ce contexte de haute tension, quatre redresseurs siégeant à la commission nationale technique du parti auraient décidé de geler leurs fonctions. Il s’agit de Yahia Guidoum, Tayeb Zitouni et Bekhti Belaib.

L’autre sujet qui revient en force est celui du maintien des coordinateurs de wilaya, désignés à l’époque d’Ouyahia. Pour rappel, Bensalah a lancé une démarche de réconciliation, dont la réintégration des militants exclus à l’époque d’Ouyahia à travers les coordinateurs de wilaya. Mais l’opération n’a pas encore porté ses fruits. A cet effet, Yahia Guidoum et ses collègues se sont réunis les 16 et 17 juillet.

Ils protestent contre le recul de Bensalah sur «l’interdiction faite aux membres de la commission nationale de préparation du congrès de siéger au sein des commissions de wilaya». Ainsi, les redresseurs craignent l’influence des fidèles d’Ouyahia dans le choix des délégués qui participeront au congrès du parti. Pourtant, ce dernier n’a montré aucun intérêt de reprendre la direction du parti, probablement que ses ambitions dépassent ce stade.

Dans ce cadre, des informations circulent sur la désignation d’Ouyahia comme vice-président dans le cadre d’un remaniement ministériel qui interviendra prochainement et qui aurait été décidé bien avant l’hospitalisation du Président Bouteflika. Selon certains observateurs, ce poste lui permettra de bien se lancer dans la course aux présidentielles. Il est à rappeler que l’ex- Premier ministre a démissionné du poste de SG du RND le 3 janvier dernier, et s’est éclipsé depuis sauf dans des occasions familiales.

Dans un contexte politique particulier marqué par la maladie du Président Bouteflika et la question du quatrième mandat qui semble écartée, malgré son retour au pays mardi dernier et l’absence de candidats «officiels » pour les présidentielles de 2014.

Le retour d’Ahmed Ouyahia sur la scène politique n’est pas à écarter. Il ya quelques mois, il était dans la capitale de l’ouest pour présenter ses condoléances au président du groupe parlementaire du RND, Miloud Chorfi, qui a perdu son frère aîné ; mais pour ses fidèles, l’aspect politique est présent aussi. Selon les propos rapportés par quelques médias, Ouyahia ne veut pas diriger le RND mais il dira à ses fidèles :

«Je me tiens au service de l’Algérie. Je suis un soldat au service du pays». Ouyahia ne dira pas non s’il est sollicité pour une responsabilité dans la gestion des affaires de l’Etat. En 2014, Ahmed Ouyahia aura 62 ans.

Avant sa démission du poste de SG du RND, il était présenté comme probable candidat pour la prochaine élection présidentielle, au point où sa démission a été liée par certains observateurs à la préparation de l’échéance de 2014. D’autres l’ont présenté comme celui qui pourrait occuper le poste de vice-président, si ce point est introduit dans la nouvelle Constitution.

N. C.