Pour trouver les solutions à un secteur qui peine à s’imposer, malgré toutes les potentialités existantes, le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul, a annoncé que la ville de Constantine abritera, en novembre prochain, un Séminaire international sur le thème «paix, sécurité et tourisme durable».
Un concept nouveau est né, le «tourisme durable», expliqué par Ghoul comme contribuant à «la complémentarité et de la coordination continue sur ce dossier entre les différents pays, pour parvenir à un tourisme durable, loin de toute appréhension sécuritaire».
Pour ce faire, il s’agit de «classer le tourisme parmi les priorités du développement durable, et mettre en place une stratégie globale sur le tourisme, dans le cadre d’une coordination et d’une complémentarité entre les pays voisins de la région, pour réaliser un tourisme durable».
Pendant ce temps, et attendant le séminaire de Constantine, Priceonomics, sous le titre de «quels sont les pays les moins touristiques du monde?», a réalisé un classement des pays les moins attractifs. Le site référence spécialisé s’est appuyé sur les données de la Banque mondiale, qui compte toutes les visites de touristes dans le monde, et définit la visite d’un touriste, comme «une personne qui voyage dans un pays, pendant moins de douze mois, sans être payé pour le faire (ce n’est donc pas lié à son travail). Selon cette définition, une personne peut visiter plusieurs fois un même pays. Elle ne fait pas non plus la différence, entre les gens qui se rendent dans un pays pour une seule journée, et ceux qui le visitent pendant plusieurs semaines».
Résultat: le pays le moins touristique du monde est le Bangladesh (1.273 habitants par visite de touriste), suivi de la Guinée (372 habitants par visite de touriste), de la Moldavie, (323 habitants par visite de touriste), de l’Inde (169 habitants par visite de touriste) et de la Sierra Leone (144 habitants par visite de touriste).
Si l’Algérie échappe de justesse à ce «top des flops», elle n’est pas pour autant dans le classement des pays attractifs. La Tunisie et le Maroc comptent respectivement cette année, sur 5 et 3 millions de touristes étrangers, alors que l’Algérie n’arrive pas à attirer le demi-million. C’est dire toute la peine qu’éprouve un secteur qui promettait monts et merveilles, mais qui demeure otage d’une somme ébouriffante de déficiences, qui font s’amarrer l’Algérie aux pays les plus défavorisés par la nature, alors qu’en fait, c’est un petit paradis sur terre…