Ils sont plusieurs les ressortissants algériens à subir les retombées de la situation catastrophique qui se dégrade de plus en plus en Libye. En dépit des efforts des autorités algériennes, qui ont réussi à rapatrier pas moins de 4.000 personnes, de nombreux Algériens demeurent confrontés aux difficultés de prendre attache avec la représentation diplomatique algérienne de même que la menace quotidienne qui pèse sur eux en terre libyenne.
Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, a fait part, jeudi dernier à Béjaïa, du rapatriement, à ce jour, de 4.000 Algériens de Libye, précisant que ce nombre représente une proportion de l’ordre de 70 % de l’ensemble de la communauté algérienne installée dans ce pays. «8.200 Algériens y sont immatriculés mais seulement 5.000 d’entre eux y résident à titre permanent», a-t-il souligné expliquant que le rapatriement «est d’ordre volontaire et ne concerne que ceux qui le sollicitent».
Benatallah, qui a fait part d’un contact permanent et soutenu avec la communauté algérienne installée en Libye, notamment à Tripoli et dans les régions limitrophes, a souligné cependant la difficulté de nos représentations diplomatiques (consulat et ambassade) à prendre attache avec les Algériens résidant dans des régions isolées.
Pour autant, «à défaut de les rapatrier par nos frontières, nous leur avons conseillé de rallier la frontière avec l’Egypte afin de pouvoir regagner ultérieurement le pays », a-t-il encore ajouté. Benatallah, en visite à Béjaïa pour préparer avec les autorités du port et de l’aéroport la saison estivale prochaine, a assuré que tout sera mis en œuvre pour assurer un retour digne à tous les Algériens résidant à l’étranger. Par ailleurs, la situation des réfugiés étrangers en Libye dans les frontières avec la Tunisie et l’Algérie est des plus inhumaines. Des ressortissants asiatiques y souffrent le martyre, menacés par les maladies et la famine. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), plus de 250.000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins depuis le début du mouvement de révolte contre le dirigeant Maamar El Gueddafi. 137.400 personnes ont traversé la frontière pour se rendre en Tunisie, 107.500 en Egypte, 5.400 en Algérie et 2.200 au Niger, a précisé cet organisme dans un communiqué rendu public jeudi dernier.
Par : M. C.