Les experts immobiliers s’accordent à dire que le loyer est quatre fois plus élevé que son prix réel sur le marché national, caractérisé par la hausse de la demande, ce qui incite à la spéculation. Un autre phénomène est apparu il y a quelques années. Il a été constaté que dans certains quartiers, un seul appartement peut être occupé par deux familles, car, vu la hausse vertigineuse du loyer, il n’est pas donné à tous les salariés de s’offrir un seul appartement.
Selon un expert immobilier, le loyer reste très élevé, tout particulièrement dans les grandes villes. A titre d’exemple, à Alger, le loyer d’un studio pourrait atteindre 25 mille dinars, alors que ce montant ne devait pas dépasser 5 mille dinars. Notre expert relève une incompatibilité entre le pouvoir d’achat et le marché de l’immobilier, notamment en ce qui concerne le loyer, ajoutant que le montant mensuel du loyer ne doit pas dépasser de trois fois le salaire mensuel moyen, alors que le SNMG reste en deçà de n’importe quel prix de loyer sur le marché local. Parmi les raisons de cette hausse effrénée, notre spécialiste évoque la spéculation, si on prend en considération la hausse de l’offre de l’ordre de 20%, grâce aux programmes de logements lancés par les pouvoirs publics. Dans le même sillage, un autre phénomène a été noté récemment ; dans certains endroits d’une grande densité de la population, un logement pourrait être partagé entre deux familles, souvent ayant des liens familiaux. Le recours à la colocation, dans ce cas là, est devenu très habituel, du fait de la hausse du loyer. Certains apparts sont cédés à 40 mille DA le mois ! Pour sa part, l’experte en économie, Mme. Hassna Lakhlef, a estimé le nombre des logements consacrés pour la location à plus d’un million unités. Le 5e recensement de la population et de l’habitat, qui s’est déroulé en 2008, a révélé que plus d’un million d’unité ne sont pas exploités régulièrement, a-t-elle soutenu. Les prix de location de logement en Algérie seront révisés avant la fin de 2012, rassure-t-elle.