La compagnie Alliance assurance, a réalisé « 3,7 milliards de dinars de chiffre d’affaires, une croissance moyenne de 35% entre 2007-2012 et ses actifs ont été multipliés par cinq en six ans, traduisant une croissance aussi forte que soutenue », a indiqué, hier, son PDG, Hassan Khelifati.
Intervenant au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue à l’hôtel Sheraton d’Alger, M. Khelifati a indiqué qu’en termes de qualité de portefeuille et stratégie de minimisation du risque, l’entreprise a réalisé un taux de 70%.
Alliance assurance pèse aussi, selon son directeur, 2,2 milliards de dinars en termes de capitalisation boursière. L’opération d’introduction en Bourse a permis à l’entreprise de gagner en prestige et en notoriété. Khelifati regrette cependant qu’il n’y ait pas suffisamment de liquidités, pour mieux motiver les petits porteurs.
Une raison pour laquelle, Alliance assurance a annulé la création de la filiale assurance personne. « Nous avons décidé d’annuler le projet d’assurance personne pour des raisons évidentes de non rentabilité, dues à la surprésence des compagnies sur le marché, d’une part, et à l’absence d’un marché financier qui peut répondre aux espérances de rendement interne, d’autre part.

Le marché secondaire ne répond pas non plus, parce qu’il y a un manque flagrant de dynamisation et d’animation des titres.» En effet, la compagnie dispose de 21.000 titres en stock, un chiffre équivalent à 16 million de dinars. « On s’attend à une réaction salutaire de la part des autorités, que nous avons sollicité au nom de nos actionnaires, par des courriers officiels, adressés au ministère des Finances, la direction des Trésors et les banques publiques », a indiqué le PDG d’Alliance assurance.
Ces inquiétudes ont été partagées par le directeur de la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs Mobilière SGVB. Compte tenu de la démarche du gouvernement qui a initié un plan de réforme pour la redynamisation des marchés financiers, le directeur de la SGVB, estime que les perspectives sont prometteuses, pour plusieurs raisons. Il évoque entre autres, les travaux menés dans le cadre de ce plan, notamment avec des experts étrangers sous l’égide et la participation du programme des Nations unies pour le développement.
Aussi, le ministre des Finances avait donné des instructions à l’ensemble des départements ministériels pour déterminer les entreprises publiques, notamment qui sont susceptibles d’être cotées en bourse. Un travail a été fait dans ce sens, et un certain nombre de sociétés ont été identifiées.
« Si on arrive à faire introduire des sociétés publiques d’envergures en bourse, cela servira de déclic qui va développer le marché boursier. D’autre part, la Bourse d’Alger a établi un plan de communication pour inciter les entreprises pour l’introduction en bourse, en leur expliquant les avantages d’une telle démarche. Mais également pour les petits porteurs.
L’introduction en force des entreprises, permettra également de trouver des financements, autres que ceux qu’elles attendent habituellement des banques. Le problème de liquidités concerne l’ensemble des acteurs de l’écosystème financier. Conscients de cette problématique, les professionnels du secteur travaillent afin de rendre le marché plus liquide qu’il ne l’est actuellement, est-il expliqué.
Salima Ettouahria